L'ÉQUIPE

Le nouveau visage d'Adrien Fourmaux après son passage en Rally2

Adrien Fourmaux (à gauche) avec Elfyn Evans en marge du Rallye de Monte-Carlo. (HUIT PASCAL/PRESSE SPORTS/Presse Sports)
Adrien Fourmaux (à gauche) avec Elfyn Evans en marge du Rallye de Monte-Carlo. (HUIT PASCAL/PRESSE SPORTS/Presse Sports)

De retour en WRC après un passage en Rally2, le pilote français de M-Sport aborde la saison avec un nouvel état d'esprit, tourné vers la patience. Il le mettra à l'épreuve ce week-end lors du Rallye de Suède.

Pas le temps de lire cet article ? Découvrez la lecture audio.
ma liste
commenter
réagir

Deux ans qu'Adrien Fourmaux n'a pas couru un rallye sur la neige. Après son passage forcé en Rally2 l'année dernière, le Français a des repères à retrouver pour son retour dans l'élite du WRC, et cela concerne particulièrement le Rallye de Suède. L'épreuve se tient ce week-end dans des paysages où il semble n'y avoir que le Père Noël pour empêcher Kalle Rovanperä de triompher.

L'ÉQUIPE

À quoi peut donc prétendre Fourmaux ? Son équipe M-Sport prend justement soin de ne pas s'aventurer dans des conjectures. Le Français (28 ans) a pour mission de bien rouler. Il est entouré de la patience d'un team qui attend d'abord de le voir de plus en plus à l'aise. « Il n'y a pas d'objectif particulier, on veut voir une progression sur la saison, qu'il ait confiance en ce qu'il fait, confiait Richard Millener, le team principal de M-Sport, à l'aube du Rallye de Monte-Carlo. Il faut être réaliste, ce n'est pas facile de lutter contre les gars de devant. »

Fourmaux n'a pas bataillé avec eux la saison dernière puisqu'il évoluait à l'étage en-dessous. Mais tout M-Sport espère que cet éloignement lui aura été profitable. Pour Millener, le pilote s'est même bonifié. « Il a fait face de la bonne manière, en voulant prouver pourquoi on n'aurait pas dû le mettre là, affirme le Britannique. Il a appris beaucoup durant cette année : comment rouler pour terminer, comment contrôler son pilotage durant un week-end, ne pas tout risquer au premier virage pour se montrer. Maintenant, il est capable de faire ça. »

Les leçons sont importantes car Fourmaux a connu son lot de mésaventures. Un poil de malchance, un zest de fougue mal placée aussi : la gestion des résultats n'a pas toujours été son fort. Il avait encore payé un lourd tribut au Rallye de Sardaigne, l'an dernier en WRC2 : alors qu'il semblait avoir course gagnée, le pilote n'avait pu éviter une sortie de route dans la power stage.

L'ÉQUIPE

« Je suis assis à côté de lui et ce n'est plus la même personne »

Alexandre Coria, son co-pilote

Mas ça, c'était l'ancien Fourmaux. Celui qu'Alexandre Coria, assis à côté de lui dans la M-Sport, n'a plus vraiment l'impression de côtoyer : « Il y a eu une prise de conscience, avance le co-pilote. Celle qu'on ne peut pas rouler à 100 % durant toutes les spéciales, qu'il faut faire des compromis. En rallye, c'est comme ça, on est tout le temps dans le compromis. Maintenant, Adrien le dit aussi un peu. Je suis à côté de lui et ce n'est plus la même personne. Le but, c'est qu'il reste comme ça et même qu'il continue à changer. »

S'il y parvient, Millener pense que son pilote pourra commencer à lorgner le haut des chronos : « Un podium n'est pas impossible à un moment de la saison. » Au Monte-Carlo, pour la première épreuve de la saison, Fourmaux s'est classé à une bonne cinquième place, derrière les quatre pilotes de pointe qui peuvent jouer le titre. Dans des conditions difficiles, la Suède lui donne une nouvelle occasion de montrer qu'il a changé.

publié le 15 février 2024 à 13h29 mis à jour le 15 février 2024 à 13h46
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte