Après une journée de dimanche tout en contrôle, Kalle Rovanpera a remporté le rallye du Kenya 2024. Sa deuxième victoire dans cette épreuve après celle de 2022 et la douzième de sa carrière en WRC, lui permettant de dépasser Stig Blomqvist et Timo Salonen au palmarès historique de la discipline.
Le Finlandais a bâti son succès dès vendredi, où il a remporté les six spéciales au programme creusant l'écart. Samedi, pour une des journées les plus longues et les plus dures de la saison, il a su éviter les embûches pendant que ses adversaires connaissaient quasiment tous des problèmes. Roulant à sa main ce dimanche, vu qu'il ne dispute qu'un programme partiel et n'avait aucun intérêt à aller chercher les points distribués sur la seule journée (Super Sunday), il a finalement rallié l'arrivée avec 1'37''8 d'avance sur son coéquipier chez Toyota Takamoto Katsuta. Le Japonais confirme que les routes kenyanes lui conviennent parfaitement, puisqu'il s'agit de son troisième podium consécutif ici.
Après le premier podium de sa carrière en WRC, lors de l'épreuve précédente en Suède, Adrien Fourmaux a confirmé son renouveau en prenant la troisième place (+2'25''1). En dehors des deux Sébastien, Ogier et Loeb, le Nordiste devient le premier Français à enchaîner deux podiums mondiaux consécutifs depuis Gilles Panizzi en 2002, qui avait remporté le rallye de San Remo puis le Tour de Corse pour Peugeot à l'époque. Ce week-end, le pilote de M-Sport Ford avait choisi de ménager sa Puma et de lâcher du temps sur certaines portions, plutôt que de risquer de fracasser tous ses espoirs contre une des nombreuses pierres présentes sur les pistes les plus exigeantes de l'année.
Malgré un week-end difficile, Neuville grignote
La stratégie s'est avérée payante, puisque de nombreux concurrents ont connu d'importants problèmes, ce qui a permis à Thierry Neuville de grimper au classement au fil des jours avant d'assurer, dimanche, tout en prenant quelques points du Super Sunday (17 points sur le week-end). Il conforte donc sa troisième place au Championnat avec 46 points au total. « Je suis tellement content mais je dois féliciter l'équipe parce que, même si on a géré, on n'a pas eu le moindre problème du week-end. C'était un bel effort d'ensemble », a-t-il apprécié.
Les trois principaux candidats au titre ont, eux, tous connu des difficultés plus ou moins importantes. Parmi ce trio, c'est finalement le Belge qui s'en sort le mieux. Frappé par de nombreuses mésaventures (touchette et crevaison vendredi, problème mécanique samedi, suspension arrière droite cassée dimanche), il a tout de même pris 19 points, grâce à un dimanche terminé par une victoire dans la Power Stage.
Toujours leader du Championnat (67 points), le pilote Hyundai grignote donc un peu par rapport à son dauphin, Elfyn Evans, qui a terminé devant samedi soir, mais a lâché du terrain dimanche et dans la Power Stage (16 points sur ce rallye, 61 au Championnat). Contraint à l'abandon vendredi, après un choc avec une pierre puis le talus, il a grapillé des points précieux en étant le plus rapide dimanche (7 points + 4 de la Power Stage) mais reste à distance de ses rivaux au classement (4e avec 34 points au général).
Les trois pilotes auront pour ambition de faire mieux lors de la prochaine épreuve, sur asphalte en Croatie (18 au 21 avril). À la place de Kalle Rovanperä, c'est Sébastien Ogier qui tentera, cette fois, de jouer les trouble-fêtes avec la Toyota GR Yaris.