Fin septembre, l'Agence mondiale antidopage avait donné trois semaines à la Russie pour s'expliquer sur les « incohérences » constatées dans les données électroniques des contrôles de l'ancien laboratoire de Moscou. Le patron de l'Agence antidopage russe (Rusada), Youri Ganous, a lui-même accusé les autorités sportives russes d'avoir procédé à des manipulations. Lors d'un forum sur le sport, le président Vladimir Poutine lui a répondu ce jeudi.
« Nous collaborons activement avec l'AMA dont les exigences à l'égard de la Russie sont respectées dans leur totalité, assure le président russe. Nos sportifs sont les premiers à vouloir que toutes les insuffisances liées à la question du dopage soient reléguées dans le passé afin que les sportifs russes puissent participer sans restrictions et sur un pied d'égalité aux compétitions internationales. »
Mercredi, le ministre russe des Sports avait annoncé avoir répondu à une trentaine de demandes de l'AMA datant de septembre sur ces mêmes incohérences, qui laissaient supposer une manipulation (l'effacement de contrôles positifs). L'envoi de ces données au début de l'année avait permis un début de sortie du scandale de dopage institutionnel qui fonctionnait dans le pays entre 2011 et 2015 et qui a abouti à l'exclusion de la Russie de compétitions sportives. Mais le pays n'est pas à l'abri de nouvelles sanctions à l'approche des Jeux Olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août 2020).