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Tony Estanguet : « Pas de place pour le racisme dans le sport »

Tony Estanguet veut se battre contre le racisme dans le sport. (F. Mons/L'Équipe)
Tony Estanguet veut se battre contre le racisme dans le sport. (F. Mons/L'Équipe)

Tony Estanguet, président de Paris 2024, a condamné lundi, en marge de l'Assemblée générale du CNOSF, le vandalisme des affiches de l'Insep dimanche.

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« On est tous révolté, c'est insupportable de voir ce genre de pratique. Nous qui avons été membres des équipes de France pendant longtemps, on sait combien ces grands champions auront apporté à ce pays. Et quand on insulte ces champions-là, on insulte notre pays. Il n'y a pas de place pour le racisme dans le sport », a expliqué Tony Estanguet, président du Comité Paris 2024, à l'issue de l'Assemblée générale du CNOSF, lundi, au lendemain des insultes racistes découvertes sur des photos d'athlètes à l'extérieur de l'Insep, situé dans le bois de Vincennes.

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« On va continuer à se battre et, encore une fois, à défendre le modèle du sport auquel on croit. Paris 2024 jouera son rôle en valorisant ces champions français qui font la diversité et l'espoir des chances de l'équipe de France », a poursuivi le dirigeant avant de réagir au tag sur la photo du décuple champion du monde de judo Teddy Riner.

« Je voudrais lui redire que nous, on le respecte énormément, on l'aime et que, bien évidemment, il ne faut pas qu'il s'attarde sur ce genre de tag et qu'il nous laisse essayer de régler ces problèmes-là car cela va trop loin. Je crois que, comme l'a dit le président de la Fédération française de judo, il y aura des actions en justice. Et je pense que ces actes doivent être combattus », a précisé Tony Estanguet.

« Le CIO est en train de trouver un équilibre entre préserver la magie de ces grands événements et laisser la place aux athlètes de pouvoir s'exprimer »

Tony Estanguet

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Interrogé sur la Règle 50 de la Charte olympique qui interdit aux athlètes toute démonstration à caractère politique, religieux ou racial, et notamment de mettre un genou à terre, le président du COJO a rappelé : « Il faut que chacun reste à sa place. Je suis organisateur d'un événement et je dois appliquer la charte olympique et les règles de la charte olympique. Bien évidemment, on a des discussions et le CIO est en train de trouver un équilibre entre préserver la magie de ces grands événements et laisser la place aux athlètes de pouvoir s'exprimer. »

Il est donc encore trop tôt pour savoir si la règle évoluera d'ici aux JO de Paris 2024. « Cette règle de la charte olympique permet aux athlètes de pouvoir s'exprimer à certains moments, pas à tous, et de préserver l'espace de sport pour la performance sportive. Mais, ensuite, il y a d'autres moments dans les zones mixtes et les conférences de presse où les sportifs ont la possibilité de s'exprimer. Sur le terrain de sport, aujourd'hui la règle ne le permet pas et c'est au CIO de décider s'il veut faire évoluer cette règle ou non », a conclu Tony Estanguet.

publié le 29 juin 2020 à 16h42
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