L'ÉQUIPE

Manon Fiorot : « J'espère ne pas être sur la carte de l'UFC Paris en 2024 »

Samedi, dans la nuit fraîche d'Atlantic City, Manon Fiorot sera pour la première fois en main event d'une soirée UFC. Une consécration pour la Française qui ne vise rien de moins que la ceinture des poids mouche de l'organisation. Une évidence pour tous les observateurs de la chose MMA, et pour elle aussi.

Pas le temps de lire cet article ? Découvrez la lecture audio.
ma liste
commenter
réagir

On prend les paris ? Manon Fiorot sera la première championne française de l'UFC. Devant Ciryl Gane et Benoît Saint Denis. Pourquoi ? Parce que « The Beast » (34 ans, 1,70 m, 57 kg, 11 victoires, 1 défaite, 3e mondiale) a nettoyé sa catégorie des mouche, impressionne avec son striking et affiche une force mentale hors du commun.

L'ÉQUIPE

Samedi, à Atlantic City, elle sera en tête d'affiche face à Erin Blanchfield (24 ans, 1,62 m, 57 kg, 12-1, 2e), invaincue comme elle dans l'organisation. Une dernière marche pour la Française avant de se frotter à Alexa Grasso (championne en titre, 30 ans, 1,65 m, 57 kg, 16-3, 1 nul) ou Valentina Schevchenko (ancienne championne, 36 ans, 1,65 m, 57 kg, 23-4-1) dans une trilogie qui devrait trouver son épilogue en septembre prochain. Un feu rouge pour une présence de Manon Fiorot à l'UFC Paris 3.

« Comment s'est passé votre camp d'entraînement ?
C'était assez long. Après le combat face à Rose (Namajunas, ancienne championne des poids paille, en septembre 2023 à Paris), j'ai enchaîné tout de suite. Je me suis focalisé sur la lutte pour être prête face à Erin Blanchfield. Avec un nouveau partenaire dans l'équipe, Flavio Peroba, qui fait mon poids, un expert de la luta livre (sport brésilien axé sur les situations au sol et la préhension, sans percussion). Il va rester dans la team. C'était un très bon sparring. Il n'y a pas eu de blessure, tout s'est bien passé. Je suis arrivée lundi à Atlantic City et pour tout vous dire il fait froid et la ville n'est pas ouf ! (Rires.) Mais ça va. Pas de fatigue, je suis bien !

Vous avez dit que c'est un bon "match up" pour vous, dans quel sens ?
Jusqu'à présent j'ai toujours affronté des filles qui savaient un peu tout faire. Sur le game plan (la stratégie de combat) ça pouvait être compliqué, parce que c'était difficile de lire le déroulé du combat. Là, c'est différent : on est sûr qu'elle ne peut pas rester debout. Elle va essayer de coller et d'emmener au sol. Mais c'est un style de combattante que je connais, que j'ai déjà affronté. Une grosse lutteuse, une grosse grappleuse (spécialiste de techniques au sol), ce n'est pas un problème. Je ne sens pas de danger pour moi. Je pense qu'elle n'est pas meilleure que moi en lutte ou au sol. Par contre je suis sûre d'être au-dessus en pied poing. Donc... c'est assez simple.

L'ÉQUIPE

« Ça reste un combat, donc tout peut arriver, ça va être difficile. Mais je pense avoir largement les armes pour la battre »

Vous semblez très confiante...
(Elle rit.) Bah oui, c'est mieux d'être confiante avant de monter dans la cage. Je le suis toujours. Je sais ce que j'ai fait à l'entraînement surtout, avec mes sparrings. J'ai fait venir à la salle des grosses lutteuses, plus lourdes que Erin, je sais de quoi je suis capable. Ça reste un combat, donc tout peut arriver, ça va être difficile. Mais je pense avoir largement les armes pour la battre.

Vous l'avez répété, la catégorie est nettoyée, c'est le dernier combat avant le title shot...
Oui, je pense... La question c'est quand ? Alexa (Grasso) et Valentina (Schevchenko) vont se battre fin septembre 2024, donc j'attendrai ce combat. Je n'en ferai pas d'autre avant. C'est mon tour maintenant !

Et s'il devait y avoir une quadrilogie Shevchenko-Grasso ? Imaginons un nouveau nul ou une victoire étriquée de Valentina ?
Franchement, je ne pense pas. Qui a envie de voir un quatrième combat entre elles ? Ça dépendra aussi de ma performance. Si je finalise Erin, le title shot est pour moi, c'est sûr !

Vous avez une communication plus agressive sur les réseaux sociaux que par le passé. Vous avez dit notamment que vous étiez prête à monter de catégorie. C'est une stratégie pour mettre la pression sur l'UFC ?
Pfff... Pas vraiment. Quand j'ai envie de dire quelque chose, je le dis ! Il ne faut pas manquer de respect, à toutes les filles de la catégorie.

« C'est assez rare, d'avoir un combat féminin en tête d'affiche à l'UFC. C'est un kif, clairement. C'est une grande fierté ! »

On vous sent impatiente.
J'ai envie d'enchaîner, de prendre la ceinture et de la défendre, clairement. Je suis très confiante !

Premier main event pour vous. Est-ce une consécration ?
Ça me fait super plaisir ! C'est assez rare, d'avoir un combat féminin en tête d'affiche à l'UFC. C'est un kif, clairement. C'est une grande fierté !

L'UFC Paris reviendra sans doute en septembre, on parle du 28, pouvez-vous nous confirmer ?
J'ai entendu ça, mais je n'ai pas d'information. J'espère ne pas être sur la carte en fait, ou alors pour une ceinture intérimaire puisque Alexa (Grasso) et Valentina (Shevchenko) doivent s'affronter à cette date-là !

Quelle vie envisagez-vous après votre carrière ?
(Silence.) Des projets de famille déjà... Je ne sais pas si j'ai envie de rester dans le milieu, d'ouvrir une salle, d'entraîner, c'est encore trop tôt pour vous dire. Je pourrais aussi couper complètement, faire autre chose. Je me vois bien dans un autre sport, une fois les mitaines remisées, peut-être l'ultra-trail... On verra ! »

publié le 29 mars 2024 à 16h57 mis à jour le 31 mars 2024 à 16h29
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte