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L'avantage de la glace est-il inexistant en finale de Ligue Magnus ?

Rouennais et Bordelais ont rendez-vous au moins encore deux fois dans cette finale de Ligue Magnus qui sourit jusqu'ici aux visiteurs (ci-contre le match 4 qui a vu les Dragons s'imposer 2-1 a.p. chez les Boxers mercredi dernier. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Rouennais et Bordelais ont rendez-vous au moins encore deux fois dans cette finale de Ligue Magnus qui sourit jusqu'ici aux visiteurs (ci-contre le match 4 qui a vu les Dragons s'imposer 2-1 a.p. chez les Boxers mercredi dernier. (R. Perrocheau/L'Équipe)

Depuis le début de la finale, Rouen et Bordeaux, qui sont à égalité avec deux victoires partout avant de se retrouver samedi soir, n'ont gagné qu'en déplacement. Un phénomène ? Pas vraiment.

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Il y a deux histoires dans la finale de Ligue Magnus qui reprend samedi soir. Un : les Boxers de Bordeaux, qui jouent la première finale de leur histoire, tiennent tête aux Dragons de Rouen, l'un des ogres du hockey sur glace français (17 fois champion de France). Deux : les deux équipes, qui luttent férocement pour le titre, gagnent uniquement quand elles sont loin de chez elles. Bordeaux avait ouvert le bal en s'imposant deux fois à Rouen (3-2, 4-2) le week-end dernier. Puis les Normands se sont relancés, en revenant deux fois victorieux de Gironde (6-3, 2-1 a.p.) en milieu de semaine. Donc la logique voudrait que samedi soir les Boxers gagnent, et se rapprochent d'un premier titre de champion de France (quatre victoires sont nécessaires pour être titré)...

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Pourtant il n'y a pas le syndrome de la défaite à domicile. « Les matches ont été assez serrés, ça s'est joué sur des détails », a déclaré Kévin Dusseau, un des défenseurs bordelais, à propos des quatre rencontres face à Rouen. En fait, c'est surtout gagner en déplacement qui semble plus facile désormais. 46 % des victoires en play-offs l'ont été de la sorte cette saison, et 48 % en saison
régulière.

« Jouer contre les supporters adverses, ça motive »

Anthony Rech, attaquant des Dragons de Rouen

Philippe Bozon, joueur puis entraîneur dans le Championnat, avant de prendre en charge l'équipe de France depuis 2019, va dans ce sens-là : « Cela a moins d'importance maintenant. Toutes les équipes sont super préparées. Tout le monde travaille cet aspect psychologique (de gagner en déplacement). À une époque, les voyages étaient un phénomène impactant. Mais aujourd'hui, les équipes partent la veille. » Anthony Rech, l'attaquant des Dragons, auteur du but de la victoire en prolongation mercredi au match 4, raconte aussi que « certains joueurs aiment jouer à l'extérieur. On est à l'hôtel, tous ensemble, ça forme l'équipe. Et jouer contre les supporters adverses, ça motive. » Dans sa carrière, lors de son passage en Allemagne, il a connu de gigantesques patinoires, de plus de 10 000 places, comme à Berlin ou Cologne. « Il peut y avoir une intimidation par le prestige du lieu, dit-il. Mais, que ce soit devant deux ou dix mille personnes, il faut savoir gérer. »

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Dusseau, passé par de nombreux clubs de Ligue Magnus, avant de revenir à Bordeaux cette saison, rappelle qu'avec la longue saison régulière (44 matches), « on va deux fois partout, on sait donc à quoi s'attendre. Par moments, il faut parler plus fort pour appeler les jeux, mais ça ne déstabilise pas forcément. » Pour Philippe Bozon, « le seul bémol, c'est quand il y a un match 7 », dans une série. Là, le soutien doit être plus fort pour l'équipe qui reçoit et ça cogite peut-être davantage chez ceux qui se déplacent. S'il devait y avoir un septième match dans la finale (le sixième est fixé à Bordeaux lundi), il aurait lieu à Rouen mercredi prochain. Avantage aux Dragons finalement ?

publié le 13 avril 2024 à 07h54 mis à jour le 13 avril 2024 à 07h55
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