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L'ascension de Victor Perez en cinq étapes

Victor Perez dimanche, après sa 2e place à Abu Dhabi Championship. (Ross Kinnaird/Getty images/AFP)
Victor Perez dimanche, après sa 2e place à Abu Dhabi Championship. (Ross Kinnaird/Getty images/AFP)

N°1 Français et 41e meilleur joueur au monde, Victor Perez gravit les échelons un à un, pour sa deuxième saison dans l'élite européenne.

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Première saison, premier titre

Débarqué de la promotion Alps Tour 2016, Victor Perez (27 ans) s'impose sur le Challenge Tour dès sa première année, lors du Challenge d'Espagne 2017. Après un 61 dévastateur le samedi, l'ancien étudiant de l'Université du Nouveau-Mexique (États-Unis) envoie une carte de 65 en dernière partie, dont le premier trou-en-un de sa carrière, pour coiffer au poteau le Norvégien Jarand Ekeland Arnoy. « Je n'ai pas de mots pour décrire ce que je ressens, confie le Tarbais, alors âgé de 25 ans. Comme j'ai gagné en Espagne l'an passé sur l'Alps Tour, mon papa me disait que je pouvais refaire quelque chose cette année... » Malgré une honorable fin de saison (17e-7e-30e), Perez manque la montée sur le Tour européen pour trois places (18e).

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Le tremplin chinois

Pour sa deuxième saison dans l'antichambre du Tour, le grand Victor (1,98 m) débute son mois d'octobre avec un bagage robuste (4 Top 10) mais sans coup d'éclat. L'épopée chinoise en cet automne 2018 va tout changer : 7e à l'Open d'Hainan, et une victoire à l'Open de Foshan en rentrant un putt de 14 mètres pour partir en playoff, avant d'y vaincre le coriace Écossais Robert MacIntyre. Deuxième du classement général, le Français assure sa promotion pour l'élite européenne. « Je connais mon niveau de jeu et je me suis vraiment amélioré tout au long de l'année, explique-t-il, quelques jours avant de signer une 2e place à la Grande finale. Cette saison, même si les résultats n'étaient parfois pas au rendez-vous, je savais qu'il fallait que je regarde plus loin, et que j'allais dans la bonne direction. »

L'explosion écossaise

Troisième de l'Open de Hong Kong pour sa première sortie avec une carte du Tour en poche, Victor Perez déroule une saison honnête mais plate (un seul top 10, six cuts manqués). Avant un succès de prestige, l'un des plus beaux de l'histoire du golf français, au Dunhill Links Championship. À quelques kilomètres de sa résidence de Dundee, le Tarbais profite de ses fers aiguisés et de la science de J.P. Fitzgerald, l'ex-copilote de Rory McIlroy, pour dompter Saint Andrews et soulever son premier trophée sur le Tour européen, à 27 ans. « C'est incroyable. Je n'ai pas du tout changé mon jeu, je suis resté agressif jusqu'au bout. [...] J'ai éteint mon téléphone hier soir, je n'ai pas voulu tergiverser sur les conséquences d'une future victoire. Je vais maintenant décompresser et aller boire quelques verres dans la rue derrière ! » Le fan de tennis et de football américain intègre le top 100 mondial et les esprits de tous les aficionados de golf.

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Novembre doré

Au tournant de sa carrière, Perez prolonge le momentum. La fin de cette saison 2019 n'est que travail et performances pour ce gros bosseur, entraîné par l'Américain Mike Magher depuis son plus jeune âge : 4e au Championnat du monde de Shangaï derrière Rory, puis 2e de l'Open de Turquie après un playoff perdu aux côtés de son compatriote Benjamin Hébert. Le natif de Séméac s'assure un réveillon de la Saint-Sylvestre dans le top 50 mondial, et décroche ainsi son invitation pour le Tournoi des maîtres à Augusta.

Abu Dhabi, et après ?

L'histoire contemporaine s'arrête ce dimanche, au terme d'une belle 2e place à l'Abu Dhabi Championship, son premier tournoi de la saison. Revenu de l'arrière grâce à une carte de 63 (-9) sublimée par un enchaînement birdie-eagle pour finir, le n°1 Français signe une nouvelle performance au milieu d'un champ de classe mondiale, dont le n°1 Brooks Koepka. « Tout est nouveau cette année. Je vais faire une saison avec des Majeurs, des tournois différents. C'est d'autant plus important de bien se concentrer sur le jeu, prendre les tournois les uns après les autres et ne pas trop gamberger sur les classements et les résultats parce que ça peut vite faire tourner la tête. » Les chiffres ont de quoi donner le tournis : troisième de la Race to Dubaï, 41e mondial, troisième de la liste qualificative pour la Ryder Cup 2020... Jusqu'où ira Victor Perez ?

publié le 20 janvier 2020 à 13h38 mis à jour le 20 janvier 2020 à 13h49
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