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Pour son premier match sur terre battue depuis Roland-Garros 2022, Rafael Nadal s'impose au premier tour à Barcelone

Son retour sur terre battue était attendu par toute la planète tennis : mardi, au premier tour de l'ATP 500 de Barcelone, Rafael Nadal a nettement dominé l'Italien Flavio Cobolli (6-2, 6-3).

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Après 631 jours sans voir la terre, Rafael Nadal est donc réapparu sur la surface de ses plus grands exploits, mardi, à Barcelone, et le Majorquin de presque 38 ans a plutôt maîtrisé l'ensemble de son oeuvre, pour se débarrasser, en 1h25, de quelques craintes mais aussi de l'Italien Flavio Cobolli, 62e joueur mondial (6-2, 6-3).

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Ovationné à son entrée sur le Central qui porte son nom (il avait laissé son adversaire passer devant lui), Nadal a soigneusement installé une serviette sur le sol, à côté de son banc, pour y déposer son sac blanc et en sortir deux bouteilles elles-mêmes posées avec précision devant son banc. Les routines, toujours... Il s'est ensuite dirigé vers le centre du court avec une tenue parme et rose fluo. Comme pour vaincre le mauvais sort, après avoir cafouillé ces dernières semaines sur son engagement, il a même choisi de servir le premier.

Deux premiers points inquiétants

Ce 16 avril 2024 restera-t-il comme une date clef, relançant Nadal vers des exploits insensés, ou comme le retour assez anecdotique d'un immense champion poursuivant sans jamais le rattraper son lustre d'antan ? À 21 ans, Flavio Cobolli, qui compte cette saison des victoires contre Nicolas Jarry, Gaël Monfils ou encore Félix Auger-Aliassime, est en nets progrès. Mais cet Italien né une semaine après la première victoire de Rafael Nadal sur le circuit principal, en mai 2002, a pour l'instant du mal à transposer tout cela sur terre battue, où il n'a jamais battu mieux qu'un 65e mondial. Dans le tableau de Barcelone, il ressemblait au candidat idéal face auquel se remettre en route en douceur.

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Le début de match de l'homme aux quatorze Roland-Garros ? Un peu inquiétant : une première balle à 177km/h dans le filet, une seconde à 149km/h, suivie d'un coup droit trop long sans raison. Puis une double faute. 0-30, et pas un son qui sort de la gorge de celui qui, d'ordinaire, crie fort à la frappe. Mais Nadal s'ébroue un peu, fait tourner la balle en coup droit ; Cobolli rate, et l'Espagnol tourne à 1-0.

Des cris qui sortent de plus en plus naturellement

Ça va de mieux en mieux au cours des jeux suivants, à l'exception de ce service, toujours sur la retenue, qui n'atteindra jamais la barre des 190 km/h. Du fond, et notamment en revers croisé, ça sort vraiment pas mal. Côté italien, c'est du revers, au contraire, que le point faible jaillit. Cobolli commet 14 fautes directes sur cette aile-là au cours d'une première manche qu'il perd logiquement 6-2, en moins de trois quarts d'heure.

Nadal produit suffisamment de volume pour se mettre régulièrement à l'abri. Rien qui brille, mais du correct, selon ses standards, tellement au-dessus du commun des mortels. Dans la deuxième manche, le Majorquin écarte une balle de break d'entrée puis prend le service adverse illico. Depuis un moment, il a commencé à crier aussi au service. Signe d'une forme de décontraction. Ça ne l'empêche pas de délivrer un jeu en carton, à 6-3, 2-0, et de perdre son engagement pour la première fois.

Au tour de De Minaur

Le public de la pista Rafael Nadal commence à avoir droit à des séquences très « nadaliennes », avec des coups croisés qui écartèlent irrémédiablement la défense adverse. Cobolli est à la pêche, le Majorquin prend le large, 6-2, 4-1. Il se balade sur ses trois derniers jeux de service, jamais secoué jusqu'à la fin de ce premier rendez-vous avec la compétition depuis janvier (défaite en quarts de finale à Brisbane contre Jordan Thompson).

Il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions au sujet du potentiel de Rafael Nadal sur l'ensemble de ce printemps qu'il attendait avec tant d'envie et d'appréhensions en même temps. Mais son deuxième tour, dès mercredi en début d'après-midi, face au crampon Alex De Minaur, n°11 mondial, en dira beaucoup plus sur les hauteurs que le jeu de l'Espagnol est déjà en mesure d'atteindre sur terre battue. Seule certitude du jour, Nadal est de retour, et il sait encore gagner.

publié le 16 avril 2024 à 18h32 mis à jour le 16 avril 2024 à 20h48
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