La terre battue et Daniil Medvedev sont comme chiens et chats. Parfois ça se déteste, parfois, ça s'amuse bien quand même. Lundi, c'est passé pour le Russe, vainqueur à l'arraché de l'Américain Sebastian Korda (26e à l'ATP), pourtant plus constant sur une grande partie du match (5-7, 7-6 [4], 6-3, en 2h23').
Après un très mauvais début de match, à deux fautes directes par jeu en moyenne, Medvedev a recollé de 1-4 à 4-4 mais il a logiquement perdu cette première manche sur un break à 6-5, non sans avoir sauvé cinq balles de set dans ce dernier jeu.
Le toit et les Illuminati
Agacé par la non-fermeture du toit alors qu'une légère pluie tombait sur Madrid, il est alors allé chercher sa motivation dans une petite joute verbale avec l'arbitre, qui lui expliquait que la non-utilisation de la couverture rétractable n'était pas sa décision. « Mais celle de qui alors ? Des Illuminati ? » interrogea le n°4 mondial.
Après avoir écarté une balle de 4-2 pour Korda, il manqua lui-même deux balles de break à 3-3. Jamais assez mordant, toujours plus en réaction que son adversaire, il passa à deux points de la défaite à 5-7, 5-6 avant d'aller chercher calmement le tie-break et une prolongation.
Objectif : premier quart
Dans la dernière manche, jamais vraiment en proie à la frustration, Medvedev a parfaitement manoeuvré, dans le huitième jeu, notamment en glissant quelques balles cotonneuses et un joli passing court croisé de revers, pour aller chercher le break décisif et conclure facilement sur son jeu de service suivant, par un ace.
Madrid reste encore de loin le Masters 1000 le moins favorable au jeu de Medvedev. S'il a atteint les demi-finales partout ailleurs, dans cette catégorie de tournois ATP, il n'a jamais dépassé les huitièmes dans la capitale espagnole. Il en aura l'occasion mardi, quand il sera opposé au Kazakh Alexander Bublik, tombeur en début de journée de Ben Shelton (3-6, 7-6 [2], 6-4), pour une place en quarts de finale.