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Ces stars qui ont tenté leur retour sur le circuit ATP

John McEnroe et Björn Borg sont tout deux sortis de leur retraite. (Mirrorprix/Presse Sports)
John McEnroe et Björn Borg sont tout deux sortis de leur retraite. (Mirrorprix/Presse Sports)

Huit ans après, Kim Clijsters va débuter à Dubaï la troisième partie de sa carrière après avoir pris deux fois sa retraite. Sur le circuit ATP, certaines stars ont tenté leur come-back, sans grande réussite.

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Björn Borg

« Après la victoire de John McEnroe (en finale de l'US Open 1981), j'ai directement filé à la maison que je possédais alors à Long Island. J'ai sauté dans la piscine comme un vacancier. Là, en me prélassant, j'ai réalisé que la motivation n'était plus là. » À seulement 25 ans, Björn Borg, vainqueur de 11 titres du Grand Chelem - 6 Roland-Garros, 5 Wimbledon - n'en peut déjà plus, comme il l'a expliqué à L'Express longtemps après. Il annonce la fin de sa carrière le 23 janvier 1983.

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S'il dispute uniquement le tournoi de Monte-Carlo comme compétition officielle en 1983 et 1984, « Iceborg » annonce son retour pour le Masters 1000 monégasque sept ans après, en 1991, avec son historique raquette en bois de la marque Donnay. Les autres joueurs utilisent des raquettes en graphique, plus légères. « Jouer avec une raquette en bois en 1991, c'était comme aller en Irak avec une carabine », avait témoigné l'entraîneur de ses débuts Lennart Bergelin, depuis décédé. « On a tous envie de jouer Borg, car c'est l'assurance de passer au premier tour », avait dit le Sud-Africain Wayne Fereira. Son retour est une farce : 12 tournois, 12 défaites au premier tour, dont la dernière à Moscou contre Alexander Volkov en novembre 1993.

John McEnroe

Son rival lui a emboîté le pas. Après un break de janvier à août 1986, John McEnroe s'arrête pour de bon fin 1992 après son revers contre Goran Ivanisevic à Munich. L'arrêt n'est pas aussi long que pour Borg : une saison plus tard, en 1994, il accepte une invitation à Rotterdam, où il se fait sortir d'entrée par Magnus Gustafsson. Son dernier simple en carrière.

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Quelques piges en double émaillent ses dernières années sur le circuit. Une demie avec Boris Becker à Rotterdam en 1994, une autre demie cette fois en double mixte avec Steffi Graf à Wimbledon 1999. Mais surtout un titre en 2006 à San José avec Jonas Björkman, son premier depuis le Masters de Paris en 1992. 79 fois sacré en double, il occupe toujours le cinquième rang des plus titrés. Sa carrière s'arrête à Stockholm, en octobre 2006.

Mats Wilander

Avoir atteint les sommets n'augure pas forcément un avenir radieux. Mats Wilander en sait quelque chose. Après avoir réalisé le petit Chelem - Open d'Australie, Roland-Garros, US Open - en 1988 et enfin accédé au sommet du tennis mondial, le Suédois déprime. Et décline : il s'incline aux premiers tours de la moitié des Majeurs qu'il dispute jusqu'en 1991. Il disparaît après le Queen's.

Et réapparaît à Atlanta en 1993. Il ne dépasse pas les huitièmes de finale en Grand Chelem (Open d'Australie 1994) et connaît pour meilleur résultat une finale à Pinehurst (Etats-Unis) en 1996. Cette même année, Wilander dit « stop » après sa défaite d'entrée contre le Tchèque Martin Damm à Pékin en octobre.

Thomas Muster

11 ans séparent le dernier match de la première carrière de Thomas Muster, à Roland-Garros 1999, et son retour, en 2010, à 43 ans. « À l'époque j'avais seulement dit que je partais en vacances, alors aujourd'hui, je suis de retour de vacances », avait déclaré le sulfureux Autrichien. Sa deuxième carrière est un flop : 25 tournois (21 Challenger, 4 ATP 250) et seulement deux victoires, dont une face à Leonardo Mayer, 119e mondial à Todi (Italie) alors que « Muster-minator » pointait au 1006e rang.

Opposé le 26 octobre 2011 à un certain Dominic Thiem, alors 1890e mondial, Muster s'incline 6-2, 6-3 et offre à son adversaire, plus jeune de 26 ans, sa première victoire sur le circuit principal, à Vienne. Le lauréat de Roland-Garros 1995 arrête la compétition. « Je voulais juste revivre le tennis de compétition et j'ai vraiment apprécié J'ai montré qu'on peut toujours jouer un tennis passable à 44 ans », s'en est-il félicité. Il dispute son dernier match, en Challenger, à Salzburg, conclu par une défaite. Évidemment.

Marcelo Rios et Andy Roddick, retours avortés
Marcelo Rios avait lui aussi tenté un improbable retour sur le circuit. Après deux saisons quasi-blanches, le seul joueur de l'histoire à avoir été numéro 1 mondial sans avoir remporté le moindre Grand Chelem achève sa carrière en 2004 à seulement 28 ans, deux mois après sa défaite contre le modeste Argentin Mariano Delfino à San Luis Potosi (Mexique). Mais, surprise 14 ans après, « El Chino » annonce son retour à 43 ans en décembre 2018. En vain : le Challenger de Colombus n'a pas souhaité lui délivrer d'invitation comme il l'avait demandé.

La donne est différente pour Andy Roddick. Retraité depuis la fin de saison 2012, le vainqueur de l'US Open 2003 est tenté par un retour, à Flushing Meadows, en 2015, en double aux côtés de Mardy Fish. Come-back qui n'aura pas lieu, car il n'était pas inscrit sur le programme anti-dopage suffisamment à l'avance. Sa dernière apparition en carrière date donc de septembre 2012 : il avait été battu par Juan Martin Del Potro aux portes des quarts de finale de l'US Open.

publié le 17 février 2020 à 12h00
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