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Bernard Giudicelli, président de la Fédération française (FFT), à propos du nouveau format de la Coupe Davis : « On ne bâtit rien sur la nostalgie »

Bernard Giudicelli (au centre) a vécu les matches de l'équipe de France au bord du court. (N. Luttiau/L'Équipe)
Bernard Giudicelli (au centre) a vécu les matches de l'équipe de France au bord du court. (N. Luttiau/L'Équipe)

En ardent défenseur de la nouvelle formule de la Coupe Davis, le président de la FFT appelle logiquement à la patience pour la laisser s'installer et convaincre.

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Bernard Giudicelli, président de la FFT : « On est forcément déçus (après l'élimination de la France en phase de poules à Madrid). Après la semaine qu'on a vécue en Australie (victoire de l'équipe de France de Fed Cup), on s'était pris à rêver d'aller loin aussi avec les garçons. On a beaucoup parlé du home and away mais désormais cette compétition, c'est ici et maintenant. Il n'y a pas de place au hasard, on ne peut pas étaler l'histoire sur une année, ça dure une semaine, c'est une série de sprints qu'il faut gagner et on a perdu.

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Les joueurs sont déçus mais ont envie de revenir et c'est le plus important. Avant, on avait deux simples qui pouvaient s'interchanger, maintenant il faut avoir le meilleur n°1, le meilleur n°2 et le meilleur double.

« Cette formule vient de naître, il faut qu'elle grandisse et s'épanouisse »

Sur la première rencontre devant les tribunes vides (face au Japon), j'ai surtout attendu de voir comment les joueurs allaient répondre. On est dans un Championnat du monde, il fallait absolument gagner ce match et les joueurs ont répondu de façon magnifique. Après, il faut lui donner du temps, cette formule vient de naître, il faut qu'elle grandisse et s'épanouisse. On ne bâtit rien sur la nostalgie. Le tennis est un sport professionnel. Les joueurs professionnels ont répondu présent. C'est un Championnat du monde de tennis professionnel.

Le challenge, c'était de réunir les meilleurs du monde. Il a été réussi. Maintenant, il faut attirer les fans, les supporters, j'ai vu beaucoup de supporters, de présidents de clubs, de dirigeants qui sont venus me saluer. Accepter que l'ancienne histoire se termine, c'est déjà réaliser qu'une autre est en train de débuter.

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« Même si nous, Français, on a cette culture de la compétition, on ne peut pas l'imposer au monde entier »

Les supporters, lorsqu'ils nous ont sollicités pour aller en Australie, on a répondu présent. Il faut tout simplement faire en sorte qu'on ait toujours la meilleure équipe, les meilleurs joueurs pour que les supporters aient envie de les soutenir. Mardi, c'était comme le début d'un tournoi. Une réalité qui s'imposait devant nous. C'était un tournoi, un Championnat du monde. Cette formule bouleverse les codes. Et même si nous, Français, on a cette culture de la compétition, on ne peut pas l'imposer au monde entier.

Je ne suis pas organisateur mais je sais qu'ils sont à l'écoute des joueurs, je viens d'apprendre que demain (vendredi) la compétition débutera à 10h30. Les choses s'ajustent, il faut leur donner le temps de la réussite. On doit se féliciter que les meilleurs joueurs la jouent, on a quand même un tableau avec des quarts de finale exceptionnels.

On a déjà fait la demande de wild card pour l'année prochaine parce qu'on estime que la France est une grande nation de Coupe Davis et que si on peut s'économiser cette phase-là (un barrage), en année olympique, donc compliquée... À la limite, les joueurs auraient pu nous reprocher de ne pas l'avoir demandée. Après, pas sûr qu'on l'obtienne... »

publié le 21 novembre 2019 à 20h31
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