Afin de lutter contre le cyberharcèlement des joueurs et de les aider à en parler, voire à porter plainte, Provale a mis en ligne cette semaine un formulaire pour permettre le signalement de tout acte malveillant. Les joueurs ont ainsi la possibilité d'indiquer par quel canal ils ont reçu des insultes ou des menaces (X, Instagram, Facebook, textos) et de rentrer les messages écrits ou vocaux afin d'obtenir de l'aide de la part de Provale, le syndicat des joueurs, qui indique qu'il « se portera partie civile » dans toute affaire.
Le coût de pilotage annuel de cette cellule est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros et a été jugé nécessaire par les dirigeants de Provale à la suite de la recrudescence des cas de joueurs ou joueuses insultés ou menacés ces derniers mois. En février, plusieurs joueurs de l'ASM Clermont-Auvergne, dont le pilier Rabah Slimani ou l'ailier Alivereti Raka, avaient reçu plusieurs messages nauséabonds après la défaite de leur équipe à domicile contre Toulouse (33-37).
Des actions pendant la Coupe du monde
Pendant la Coupe du monde, plusieurs arbitres avaient également été victimes de cyberharcèlement ainsi que des joueurs, dont le demi-de-mêlée sud-africain de Montpellier Cobus Reinach, qui avait porté plainte. Grâce au programme de lutte contre les abus en ligne contre World Rugby, un individu accusé de cyberharcèlement envers un arbitre avait pu être identifié et localisé en Australie. Ce jeune homme de 22 ans, originaire de Nouvelle-Zélande, a été condamné il y a quelques jours à une amende de 1000 Dollars australiens (environ 600 euros).