« No time » avait pourtant cette fois pris son temps. Au premier round, Volkan Oezdemir ne se précipitait pas et cherchait à cadrer Dominick Reyes, peu habitué à affronter un adversaire qui frappe plus fort que lui. Plus précis, réussissant un take-down, Oezdemir empochait la première reprise.
L'ancien prétendant au titre des lourds-légers reprenait sa marche en avant dans la deuxième reprise. Il occupait le centre de l'octogone, cadrait Reyes sans trop se livrer, son péché. En avance aux points, Oezdemir temporisait mais absorbait quelques frappes en ligne de l'Américain.
« Je viens te chercher Jon »
Au troisième round, le cardio des deux hommes était déjà bien entamé. Reyes plaçait un coup de genou au plexus et un high-kick, Oezdemir répliquait par des crochets à la tête et tentait deux take-downs, dont un pouvait être comptabilisé. Les statistiques ne font pas la décision d'un combat : si le Suisse a lancé plus de coups, ceux de l'Américain ont été plus significatifs. Mais le combat était toutefois trop serré pour que l'un des deux combattants soit serein avant la décision des juges. Deux ont vu Reyes l'emporter (29-28), le troisième a vu le Suisse devant (29-28).
Une décision accueillie par les sifflets du public londonien qui avait vu Oezdemir devant. Ce dernier, après des défaites face à Daniel Cormier et Anthony Smith, subit ainsi un troisième revers consécutif, et devrait encore chuter au classement de la catégorie après avoir été numéro 1. Quant à Dominick Reyes, il voit très haut : « Je viens te chercher Jon, je viens te chercher ». Mais Jon Jones n'a rien à craindre du Dominick Reyes vu à Londres.