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Van der Poel, un dernier titre mondial en cyclo-cross pour la route ?

Mathieu Van der Poel compte bien remporter le maillot irisé du cross pour la sixième fois. (I. Van den Broek/ANP Sport / Presse Sports)
Mathieu Van der Poel compte bien remporter le maillot irisé du cross pour la sixième fois. (I. Van den Broek/ANP Sport / Presse Sports)

Même s'il évoque l'idée de s'éloigner un peu du cyclo-cross à l'avenir, les douze victoires de Mathieu Van der Poel cet hiver n'auraient pour lui aucun sens s'il ne devenait pas champion du monde ce dimanche (course à suivre dès 14 h 30 sur L'Équipe live).

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Depuis sa rentrée, mi-décembre à Herentals, Mathieu Van der Poel a déroulé douze fois le même scénario. Départ à fond, un ou deux tours avec le commun des mortels, mise à feu puis bras en l'air. Il s'est parfois emmêlé les pignons au départ avant de remonter en slalomeur.

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À Benidorm, une chute l'a certes relégué à la 5e place après le duel attendu avec Wout van Aert. À Hoogerheide, dimanche, il ne se débarrassait de Thibau Nys qu'à l'avant-dernier tour. Mais il attribue ces petits coups de moins bien à son entraînement intensif au soleil espagnol, qui visait un peu la route et beaucoup ce sixième titre de champion du monde. Peut-il vraiment échouer aujourd'hui dans la boue de Tabor ? « Les choses peuvent toujours mal tourner mais je ne parlerai alors plus d'un hiver réussi. »

Le record de De Vlaeminck n'est pas une obsession

Depuis quelques saisons, Van der Poel est un routier qui fait du cross, et plus l'inverse. L'homme qui a survolé la saison route 2023 (Paris-Roubaix, Milan-San Remo, Championnat du monde) ne dissimule pas ses doutes sur l'utilité du cross - pour lui en tout cas : « Je ne pense pas que cela m'apporte une valeur ajoutée pour le printemps. Il vaut mieux rouler cinq ou six heures en endurance qu'une heure à bloc ». L'idée d'un hiver sans cross lui a même traversé l'esprit : « Arrivera un jour où je n'en ferai plus. Il faut que cela ait un sens. »

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Et le plaisir qui l'anime se dilue dans le stress lié à l'environnement de la course : « L'heure de cross est peut-être celle qui demande le moins d'énergie. » Alors que certains le voient courir dans la boue pour battre un jour le record de sept titres de champion du monde d'Erik De Vlaeminck, il admet qu'un sixième titre à Tabor, là où il emportait son tout premier en 2015, bouclerait bien la boucle. Il découvrait ce samedi un parcours boueux, collant, et non gelé comme attendu : « C'est du vrai cyclocross, c'est plus dur que prévu. Celui qui a les meilleures jambes sera champion du monde. »

publié le 4 février 2024 à 08h21
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