Le 11 mai 2003, le FC Barcelone entraîné par Svetislav Pesic, sacré champion du monde l'année précédente à la tête de la Yougoslavie, remportait sa première Euroligue en battant dans son Palau Sant Jordi le Benetton Trevise d'Ettore Messina (76-65). « C'est sans doute le plus beau jour de ma vie », s'extasiait le meneur du Barça, Sarunas Jasikevicius, alors âgé de 27 ans.
Dix-sept ans plus tard, l'ancien meneur charismatique devenu entraîneur, depuis sa retraite sportive en 2014, succède au Serbe à la tête de l'équipe catalane, qui a officialisé jeudi sa signature pour trois ans. Le départ de Pesic avait été décidé avant même le début le tournoi final de la Liga Endesa et a été annoncé mercredi soir, au lendemain de la défaite du Barça face à Vitoria en finale à Valence (67-69).
Des miracles avec le Zalgiris
Sarunas Jasikevicius aura pour tâche, simple et terriblement complexe, de replacer le FC Barcelone au sommet de la Liga ACB et de l'Euroligue, où il n'a plus été titré depuis respectivement 2014 et 2010. Une disette en décalage avec un budget qui s'élevait cette saison à environ 40 millions d'euros, un des trois plus importants d'Europe avec ceux du CSKA Moscou et du Real Madrid.
Après une très riche carrière de joueur, marquée notamment par un titre de champion d'Europe et un trophée de MVP du tournoi avec la Lituanie, là encore en 2003, « Saras » s'est imposé comme un des coaches les plus prometteurs du continent avec le Zalgiris Kaunas. En 2018, il a qualifié l'équipe phare de sa ville natale au Final 4 de l'Euroligue malgré l'avant-dernier budget.