On ne sait toujours pas si la saison NBA, arrêtée depuis le 11 mars, va reprendre. Malgré les affirmations de son président Adam Silver, qui multiplie les brainstorming, les réunions de crise, et les négociations avec le syndicat des joueurs, l'heure n'est pas à l'optimisme.
D'une part parce que la pandémie est toujours en pleine évolution aux Etats-Unis (plus de 8 000 morts d'après les derniers chiffres). D'autre part, parce que, d'après l'enquête de Brian Windhorst, d'ESPN, les réunions entre dirigeants de la NBA, propriétaires des clubs et syndicat des joueurs portent plus sur la gestion du pire, donc d'un arrêt définitif de la saison. « J'ai parlé avec les deux parties, et il est clair que la NBA s'oriente aujourd'hui plus vers un deal qui permettrait de mettre un terme à la saison » explique le journaliste américain de la chaîne qui est le diffuseur officiel de la NBA.
Un autre indicateur souligne en effet que la NBA cherche une voie de sortie qui permettrait de préserver l'essentiel, notamment économiquement. Depuis le 31 mars, la Ligue américaine étudie d'arrache-pied, avec le syndicat des joueurs, différents scenarios qui l'autoriseraient à prélever 25% sur le salaire restant dû aux joueurs si la saison n'allait pas à terme.
Une tendance pessimiste très marquée
La Convention collective des joueurs (CBA) prévoit en effet que ces derniers perdent environ 1% de leur salaire par match annulé en cas de « force Majeure », ce qui, dans les textes, comprend plusieurs situations de catastrophes... y compris « épidémies et pandémies ».
« Ils n'en sont pas encore là, à ce stade, mais dans la façon dont ils négocient, même s'ils se laissent une option, ils ne discutent pas des modalités de la reprise de la saison, insiste Brian Windhorst. Ils sont surtout dans des discussions financières sur les conséquences que pourrait avoir l'arrêt définitif de la Ligue, et je pense qu'il y a une tendance pessimiste très marquée aujourd'hui ».