Président du groupe de travail sur la Russie, le Norvégien Rune Andersen a rappelé les points qu'il avait soulevés : les allégations de tricherie sur les données du laboratoire de Moscou communiquées par l'agence russe antidopage, le fait que des entraîneurs et médecins suspendus continuent à exercer dans l'athlétisme et l'affaire Danil Lysenko. Contrôlé positif, le sauteur en hauteur avait avoué (avant de se rétracter) que des officiels russes l'avaient aidé à maquiller son dossier. L'unité de l'Intégrité de l'IAAF enquête sur la question et devrait soumettre ses conclusions d'ici novembre prochain.
Avant le vote, le président de la fédération russe Dimitri Chliakhtine a pris la parole devant les délégués. Il a souligné les progrès effectués par sa fédération mais a également insisté sur les aspects négatifs de cette suspension. « Les athlètes perdent leur motivation, et les entraîneurs aussi, a-t-il déclaré. Plus d'un millier d'entraîneurs se sont reconvertis dans d'autres sports et on voit que les parents ne veulent plus que leurs enfants fassent de l'athlétisme. »
« Les parents ne veulent plus que leurs enfants fassent de l'athlétisme » Dimitri Chliakthine, président de la fédération russe
La Russie est suspendue depuis le 13 novembre 2015 à la suite d'un rapport de l'Agence mondiale antidopage sur le dopage institutionnalisé en Russie, mais ses athlètes pourront participer en tant qu'athlètes neutres aux championnats du monde qui débutent vendredi à Doha.
Le congrès de l'IAAF réuni mercredi à Doha a confirmé la suspension de la fédération russe, entérinant ainsi la décision prise lundi par le Conseil de l'IAAF. Un vote à une très nette majorité : 164 voix pour, 30 contre. Il n'y avait pas de possibilité d'abstention.