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Karsten Warholm et Jakob Ingebrigtsen font le show à Oslo

Karsten Warholm a signé un retour en force, jeudi chez lui, à Oslo. (F. Varfjell/AFP)
Karsten Warholm a signé un retour en force, jeudi chez lui, à Oslo. (F. Varfjell/AFP)

Dans un stade Bislett comble, Karsten Warholm a produit le 4e chrono de l'histoire sur le 400 m haies avec 46"52, tandis que son compatriote Jakob Ingebrigtsen a clôturé la soirée en devenant le 6e coureur de tous les temps sur 1500 m, en 3'27"95, jeudi soir à Oslo.

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L'effort brutal de Karsten Warholm tranchait complètement avec la douceur de la soirée, jeudi à Oslo. Le Norvégien et son style percutant a régalé le public nombreux (15 000 spectateurs) en claquant le deuxième meilleur chrono de sa carrière, avec 46"52. Pour sa première course de l'été, le recordman du monde (45''94) de 27 ans, qui s'entraîne au quotidien sur la piste du stade Bislett, a profité des conditions idéales pour signer en même temps le 4e chrono de l'histoire. Il possède désormais trois des cinq meilleures performances de tous les temps.

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Warholm a dominé l'Américain en pleine progression CJ Allen (47"58, nouveau record personnel), et le Français Wilfried Happio, qui a amélioré son meilleur temps de l'été avec 48"13. Le Martiniquais Ludvy Vaillant arrive en 4e position en 48"59.

Ingebrigtsen sur sa lancée, le gros coup de Habz

Après le feu, la glace. Passé le 400 m haies, c'était au tour d'un autre Norvégien de faire le show. L'impassible Jakob Ingebrigtsen, parfaitement lancé par les deux lièvres, a terminé son 1500 m sur un rythme d'enfer pour devenir, avec 3'27"95, le 6e performeur de tous les temps. Six jours après avoir battu la meilleure performance mondiale de l'histoire du peu couru 2 miles à Paris, le fondeur de 22 ans a amélioré le record d'Europe qu'il détenait depuis les JO de Tokyo (3'28"32).

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Derrière Ingebrigtsen, huit hommes sont descendus sous les 3'30". Parmi eux, le Français Azeddine Habz, 6e en 3'29"26, et qui n'est plus très loin du record de France de Mehdi Baala (3'28"98). « C'était digne d'une finale mondiale ou de JO. Je suis resté serein et j'ai bien terminé, je suis combien ? 6e ! », s'étonnait l'athlète entraîné à l'Insep par Philippe Dupont et Serge Olivares. « La médaille de bronze en salle aux Championnats d'Europe a débloqué beaucoup de choses, ça m'a permis de prendre confiance en moi. »

Kejelcha à la photo finish, Bol et Ta Lou loin devant

La soirée norvégienne s'est donc terminée en fanfare, mais jusque-là le contenu était déjà fort plaisant. Le 5000 m a donné lieu à un superbe duel entre l'Ethiopien Yomif Kejelcha et l'Ougandais Jacob Kiplimo. Il a fallu la photo finish pour décerner la victoire au premier nommé, en 12'41"73, 6e temps de l'histoire. Kiplimo a été crédité du même temps.

La victoire était plus nette sur 100 m pour Marie-Josée Ta Lou, qui s'est encore approchée de son record avec 10"75 (+0,9 m/s). L'Ivoirienne, auteure d'une course bien construite, a battu la Bahamienne Anthonique Strachan (10"92) et la Jamaïcaine Shericka Jackson (10"98).

L'impression visuelle était plus forte encore sur le 400 m haies féminin. La Néerlandaise Femke Bol, homologue de Warholm, a continué de peaufiner son nouveau schéma de course avec 14 foulées entre les haies, au lieu de 15 précédemment. La 3e des JO 2021 n'a pas semblé le moins du monde en difficulté, améliorant sa MPM en 52"30 et remportant une 15e victoire en autant de courses en Ligue de diamant.

Van Niekerk confirme, Duplantis à 6,01 m

Pour sa première course en Ligue de diamant depuis 2017, l'année de son sacre mondial mais aussi de sa grave blessure au genou, Wayde van Niekerk s'est offert une belle victoire sur 400 m, en 44"38. Ce n'est pas mieux que ses 44"17 réalisés le 1er avril mais le Sud-Africain a dominé une belle concurrence (le Zambien Muzala Samukonga a terminé 2e en 44"49, l'Américain Vernon Norwood 3e en 44"51).

À la perche, tout n'était pas parfait pour Armand Duplantis. Le Suédois s'est imposé mais a connu plusieurs échecs, à 5,91 m, puis 6,01 m, avant de coincer à 6,12 m. Le recordman du monde (6,22 m) a devancé l'Américain Chris Nilsen (5,91 m). Pour son deuxième concours de l'année, Renaud Lavillenie a franchi 5,41 m au premier essai avant d'essuyer trois échecs à 5,61 m. « Ce n'était pas aussi bien que ce que j'espérais, mais ce n'était pas si mal non plus, analysait le Clermontois. L'objectif est de construire, en compétition je n'ai pas encore la hauteur de performance, mais sur l'intention je débloque des petits trucs que je n'ai pas à l'entraînement. »

Knighton bat le record de Bolt

Sur 200 m, le jeune Erriyon Knighton (19 ans) a effacé le record du meeting d'Usain Bolt sur 200 m avec 19"77 (+0,6 m/s), loin devant le Cubain Reynier Mena (20"09). Le champion olympique Andre de Grasse a légèrement amélioré son meilleur temps de la saison avec 20"33. Le Français Mouhamadou Fall s'est contenté d'un temps de 20"65 (7e).

Petite soirée également pour Mélina Robert-Michon au disque, qui est restée bloquée autour des 60 mètres (60,64 m) dans un concours remporté par la Néerlandaise Jorinde van Klinken (66,77 m) devant la championne olympique américaine Valarie Allman (66,18 m).

Rojas à 14,91 m

Yulimar Rojas a réglé le concours du triple saut dès son premier essai, à 14,91 m (+2,1 m/s), à cinq centimètres de sa MPM réalisée il y a quatre jours à Madrid. La Cubaine Leyanis Perez Hernandez, 2e, n'est pas retombée loin (14,87 m, +1,4 m/s, record personnel).

Hors programme Ligue de diamant, le champion olympique polonais du lancer de marteau Wojciech Nowicki a battu le record du circuit et la MPM avec 81,92 m. À signaler aussi, le record du monde juniors du mile (1609 m) de l'Ethiopienne Birke Haylom (17 ans) en 4'17"13.

publié le 15 juin 2023 à 23h00 mis à jour le 15 juin 2023 à 23h32
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