L'athlète Ophélie Claude-Boxberger a porté plainte ce mardi pour empoisonnement après des analyses ayant confirmé son contrôle positif à l'EPO en septembre, selon son avocat Me Laurent Clauzon. La spécialiste du 3 000 mètres steeple accuse son beau-père et assistant personnel, Alain Flaccus, de l'avoir dopée à son insu.
La plainte a été déposée auprès du tribunal de grande instance de Montbéliard (Doubs) pour « atteinte à l'intégrité physique par administration de substances nuisibles », a précisé son conseil à l'AFP.
Présence d'EPO dans l'échantillon B
Ce nouveau rebondissement dans l'affaire Claude-Boxberger survient alors que les analyses réalisées sur l'échantillon B, conservé après le contrôle antidopage du 18 septembre, ont confirmé vendredi la présence d'EPO dans le corps de l'athlète, selon l'avocat.
Pour mémoire, Ophélie Claude-Boxberger, qui clame son innocence depuis le début de l'affaire, avait été contrôlée positive à l'EPO lors d'un stage préparatoire pour les Mondiaux d'athlétisme au centre d'entraînement de Font-Romeu. Fin novembre, son beau-père Alain Flaccus, membre de son encadrement sportif, avait renforcé sa défense en s'accusant de lui avoir inoculé une piqûre d'EPO à son insu, alors qu'elle s'était assoupie après un massage.
Une source proche du dossier a cependant appelé à « la prudence » sur cette version, évoquant l'hypothèse qu'Alain Flaccus ait fait le choix de « se sacrifier », seule manière pour elle d'éviter une suspension de quatre ans.
Interrogée après la garde à vue de son beau-père, Ophélie Claude-Boxberger a dénoncé de son côté une « machination ». La jeune femme a par ailleurs révélé le passé douloureux qui la lie à cet homme, expliquant avoir des années plus tôt déposé puis retiré une plainte contre lui pour agression sexuelle.