Déjà double vainqueur sur le Lauberhorn (2012, 2018), Beat Feuz a ajouté ce samedi à sa collection un troisième succès dans la station bernoise, un accomplissement dont seul Franz Klammer (1974, 1975, 1976) pouvait jusqu'alors se targuer. Devant ses supporters, le Suisse s'est montré très engagé dès le départ et a effectué une descente impeccable pour se hisser devant tous ses principaux rivaux, à commencer par Dominik Paris.
L'Italien, leader de la discipline et qui n'avait jamais fait mieux que quatrième à Wengen, a certes obtenu le meilleur résultat de sa carrière en Suisse en finissant deuxième (+0''29), pour deux petits centièmes de seconde devant Thomas Dressen (+0''31). Mais ce bon résultat le contraint tout de même à rendre ce samedi son dossard rouge à Feuz qui, après son passage, n'a jamais été inquiété sur cette descente mythique dont le départ a été abaissé en raison des chutes de neige survenues depuis vendredi après-midi, raccourcissant l'épreuve de 45 secondes environ.
Clarey s'est fait peur
Trois autres skieurs se sont calés sous la demi-seconde : Matthias Mayer (+0''38), vainqueur la veille du premier combiné de sa carrière, Mauro Caviezel (+0''42), et Aleksander Aamodt Kilde (+0''48), parti très fort, mais qui a perdu beaucoup de temps sur la seconde moitié du tracé. Deux Français ont réussi à se glisser dans le Top 20, tous à plus d'une seconde et demie du vainqueur : Nils Allegre (15e) et Maxence Muzaton (19e). Johan Clarey a lui effectué une grosse faute d'intérieur sur le haut du tracé : passé tout près de la correctionnelle, il y a perdu toute chance de bien figurer et termine à près de cinq secondes.