Le match : 29-19
Les Auvergnats ne s'attendaient pas à pareille adversité. Boostés depuis qu'ils ont changé d'entraîneurs, les Parisiens jouent libérés, avec de l'énergie et un solide sens du collectif qui leur permit de causer la surprise d'entrée de match. Réduits à quatorze après le jaune de John Uligia pour plaquage haut (5e), les Clermontois subirent la loi physique de leurs adversaires, encaissant un essai (7e) en force au coeur de leur défense. Avec deux buts (10e, 19e) de Nicolas Sanchez, le Stade Français menait contre toute attente (0-13). C'est alors qu'au coeur de la domination parisienne, l'ASM parvint petit à petit à refaire son retard en profitant des trop nombreuses fautes parisiennes dans les rucks et les mêlées.
Toujours aussi précis, Morgan Parra inscrivit coup sur coup (21e, 30e, 38e) trois buts de pénalité pour combler l'écart qui commençait à se creuser. À la pause, Paris virait en tête (9-13) et poursuivait sa marche en avant, toujours grâce à son buteur argentin, l'international Nicolas Sanchez (44e, 48e).
Mais tout à coup, alors qu'ils semblaient filer vers un succès historique en terre auvergnate, les Parisiens commencèrent à déjouer complètement. Ce dont profita Greig Laidlaw pour ajuster un but (52e). S'ensuivit le premier essai de l'ASM, signé de l'ouvreur remplaçant Jake McIntyre, plein de détermination (56e, 19-19). À ce moment-là, un nouveau match pouvait démarrer.
Dans un premier temps, les Clermontois semblèrent s'accorder pour trouver des failles dans la défense parisienne, profitant même d'un flottement consécutif au carton jaune reçu par le centre Jonathan Danty (50e) pour plaquage dangereux. En effet, Greig Laidlaw trouva le chemin des poteaux (65e) pour placer pour la première fois son équipe en tête (22-19) avant que Peceli Yato ne marque en coin (72e) l'essai transformé qui crucifia Paris.
Le fait : Paris beaucoup trop puni
Seize pénalités concédées dont deux cartons jaunes (50e, 75e) : le Stade Français a perdu le fil de son rugby et aussi une possibilité de l'emporter à Marcel-Michelin en n'étant pas capable de garder toute sa lucidité dans les phases de combat.
S'engageant au-delà des limites permises, parfois secoués en mêlée et aussi à la faute dans les rucks, les Parisiens furent beaucoup trop sanctionnés pour espérer l'emporter. En effet, une fois dépassée la zone des dix pénalités, il devient statistiquement compliqué de remporter un match.