La course : Rosberg bien seul devant
Nico Rosberg (Mercedes) a donc perpétué la tradition, qui veut que dans 75% des cas, le pilote parti en pole position s'impose lors du Grand Prix d'Espagne. À un moment de la saison où il en avait vraiment besoin, le pilote allemand a décroché son prmeier succès de la saison ce dimanche sur le circuit de Barcelone. Peut-être même un peu plus facilement qu'il ne l'aurait imaginé. Car, gêné par le côté sale de la piste, son coéquipier et principal rival, Lewis Hamilton (Mercedes), a dès le départ cédé à l'attaque de Sebastian Vettel (Ferrari), et a par la suite bataillé pendant cinquante tours pour retrouver la deuxième place. Si la modification de stratégie de Mercedes pour le pilote britannique s'est finalement avérée payante, Rosberg avait profité du duel entre Vettel et Hamilton pour prendre de l'avance tout en préservant ses pneus et sa voiture.
De quoi boucler le Grand Prix avec sérénité, d'autant que les consignes de Mercedes sur la fin de course étaient claires : préserver le doublé à tout prix - et par conséquent ne prendre aucun risque dans une guerre pour le leadership. Derrière le trio de tête, Valtteri Bottas (Williams) et Kimi Räikkönen (Ferrari) se sont longtemps battus pour la quatrième place, mais c'est finalement le jeune pilote qui a conservé sa position sur la grille de départ. L'Espagnol Carlos Sainz (Toro Rosso), surprise des qualifications, a longtemps glissé vers le bas du traffic, mais est revenu dans le Top 10 en fin de course (9e), juste derrière le Français Romain Grosjean (8e).
Le fait : la stratégie payante de Mercedes
Après un départ manqué, au cours duquel Lewis Hamilton perd sa deuxième place au profit de Sebastian Vettel, et un début de course difficile qui l'oblige à rester à distance du pilote Ferrari pour préserver ses pneus, Mercedes décide de modifier sa stratégie de course, et de passer de deux à trois arrêts. Pari gagnant pour l'écurie, puisque l'arrêt supplémentaire, parfaitement géré, permet à Hamilton de repasser devant Sebastian Vettel et de terminer la course sur pneus neufs.
Le Français : Grosjean encore dans les points
Parti en sixième ligne, Romais Grosjean (Lotus) s'était fixé comme objectif de revenir dans le Top 10 pour prendre des points. Et sa huitième place finale lui permet en effet de poursuivre sa série de trois GP primés. Pourtant, la course fut laborieuse pour le pilote français, qui a multiplié les largesses de conduite et les pépins techniques. «J'ai fait une erreur dès le premier virage qui m'a fait perdre des places. Après l'accrochage avec Pastor Maldonado, j'étais en délicatesse avec mon aileron avant, puis j'ai perdu le quatrième rapport et j'ai dû faire toute la course sans, donc c'était très dur», énumérait-il en fin de course. Lors d'un arrêt au stand, il a même manqué son freinage, et touché un mécanicien. «J'ai trop glissé, et je l'ai vite compris en voyant les yeux du mécanicien de devant... J'en rigole maintenant, parce que je sais que tout le monde va bien, mais je suis bon pour une tournée générale...»