Il y a quatre ans, Toulouse se sauvait in extremis de la relégation, lors de la dernière journée, grâce à un coup franc providentiel de Yann Bodiger face à Angers (3-2). Lors de cette saison 2015-2016, le maintien des Violets, marqué du sceau de Pascal Dupraz, avait longtemps relevé du fantasme. Aujourd'hui, la situation paraît elle aussi désespérée : le TFC, lanterne rouge, a depuis longtemps sombré dans les profondeurs de Ligue 1 et, après 24 journées, pointe à 11 longueurs de Nîmes, barragiste, et à 12 de Dijon, premier non relégable. Un gouffre.
En 2015-2016, à pareille époque, Toulouse ne semblait toutefois pas encore condamné. Au bout de 24 journées, les coéquipiers de Martin Braithwaite, 19e devant Troyes, comptaient seulement six points de retard sur le Gazélec Ajaccio, 17e, et cinq sur Montpellier, 18e (même si la place de barragiste n'existait pas encore). Avec un total de 20 points (4 victoires, 8 nuls, 12 défaites), les Toulousains présentaient d'ailleurs un meilleur bilan qu'aujourd'hui (13 points : 3 victoires, 4 nuls, 17 défaites).
Une chute plus tardive, un redressement spectaculaire
C'est un peu plus tard que les choses se sont gâtées. Lors de la 28e journée, plus précisément, à l'issue de laquelle Toulouse, toujours 19e (avec 22 points), a connu son plus gros retard sur le premier non-relégable : 10 points sur l'En Avant Guingamp (16e) et le Stade de Reims (17e). Le Téfécé restait alors sur une série de 8 matches sans victoire, juste avant l'arrivée de Pascal Dupraz, le 1er mars 2016.
Tardif, le redressement des Toulousains fut spectaculaire. Après la nomination de Dupraz, les Violets ont glané 18 points en 10 matches (5 victoires, 3 nuls, 2 défaites) pour atteindre un total de 40 unités et finir juste devant Reims (39 points) et le Gazélec Ajaccio (37 points). En 2019-2020, la chute du Téfécé fut plus précoce, mais elle leur laisse également davantage de temps pour remonter à la surface.