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Ligue 1 : Reims était prévenu mais a pris une claque

Alaixys Romao a illustré les difficultés rémoises ce samedi. (L.Argueyrolles/L'Équipe)
Alaixys Romao a illustré les difficultés rémoises ce samedi. (L.Argueyrolles/L'Équipe)

Les joueurs champenois n'ont pas su répondre au défi physique et à la pression imposés par leur adversaire nîmois (0-2), samedi soir. Une réaction est attendue mercredi, en match en retard, à Amiens.

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Les Rémois ont bien une bête noire. Elle s'appelle le Nîmes Olympique, qu'ils n'ont toujours pas réussi à battre (2 défaites, 2 nuls) depuis le retour des deux équipes en Ligue 1 en 2018. Samedi, pendant plus d'une heure, les Champenois n'auront fait que subir face à la pression et la détermination des Gardois (0-2), bien décidés à se remettre à l'endroit en ce début d'année, après une première partie de championnat calamiteuse (12 points, 10 défaites).

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Et pourtant, les joueurs de David Guion s'attendaient à l'ambiance électrique du stade des Costières, face à un adversaire revanchard : « Quand on vient ici, on sait exactement ce qu'il va se passer. Les joueurs étaient prévenus, disait l'entraîneur rémois après la rencontre. L'engagement est primordial, mais il faut le faire avec de la lucidité pour se sortir de leur pression. On était trop loin de nos adversaires et en retard presque partout. »

« On aurait dû rester fidèles à nos principes de jeu en repartant de derrière comme on sait le faire. »

Yunis Abdelhamid, défenseur de Reims

La première période a confirmé les prévisions du staff de Reims. D'entrée, les joueurs de Bernard Blaquart ont mis un énorme pressing sur le porteur du ballon et surtout sur la défense adverse, qui lance habituellement le jeu. Résultat : les Marnais ont très vite rendu le ballon, se sont précipités, manquant totalement de sérénité et de détermination, comme sur le corner qui amène l'ouverture du score de Ripart (15e), où Axel Disasi, Yunis Abdelhamid et Alaixys Romao sont passés au travers pour dégager le ballon.

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« Les Nîmois ont joué avec leurs forces. On sait très bien que c'est compliqué ici, avouait Xavier Chavalerin, Rémois le plus volontaire samedi. Ils ont appliqué ce qu'il faut pour nous battre. Ces matches-là, on a du mal à les gagner. Il faudrait mettre un truc en plus et pour l'instant on n'y arrive pas. » Et pourtant, à 10 contre 11, après l'expulsion de leur capitaine Romao (57e), passé à côté de son match et symbole de l'énervement collectif rémois (26 fautes en tout), les joueurs de Guion, ont fini par faire douter leur adversaire. Moins sous pression, ils ont été plus mobiles, plus actifs, en gardant le ballon, se procurant même une énorme occasion sur une tête que Boulaye Dia ne cadrait pas (74e).

« On peut voir des regrets quand on voit la dernière demi-heure, analysait Guion. On a commencé à les faire courir en étant plus entreprenants. » Le défenseur Abdelhamid abondait dans le sens de son entraîneur : « En fait, pendant longtemps, on n'a pas joué. Dès le début du match, on aurait dû rester fidèles à nos principes de jeu en repartant de derrière comme on sait le faire. C'est une bonne claque et il faut vite rebondir. Pour cette jeune équipe qui est encore en apprentissage. Un match du même style nous attend mercredi à Amiens (19 heures, en match en retard) avec une équipe aussi en manque de points. Il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs. »

Si les joueurs sur le terrain samedi n'ont pas du tout répondu présents, si le schéma tactique en 4-4-2, avec un duo Dia-Suk en attaque, inoffensif, s'est montré bancal, le Stade de Reims a logiquement pâti de ses absences. Mathieu Cafaro, touché à une cuisse et Tristan Dingomé, toujours pas remis d'une fulgurante gastro-entérite, deux joueurs techniques, capables de garder le ballon, auraient apporté ce liant qui a énormément fait défaut. Ces défections, auxquelles s'ajoutent des suspensions ainsi que le départ de Rémi Oudin pour Bordeaux, confirment aussi que le groupe rémois va avoir besoin de se renforcer d'un ou de deux éléments. Et dès cet hiver.

publié le 12 janvier 2020 à 12h25
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