Le match : 0-1
Saint-Etienne avait décidé de jouer bas, de se projeter rapidement vers l'avant grâce à la vitesse de ses attaquants et de profiter des espaces laissés dans leur dos par les défenseurs monégasques. Le plan a parfaitement fonctionné et, après une première occasion de Diony, c'est Bouanga qui a ouvert le score, servi par Honorat (1-0, 24e).
L'ASM n'a pas été capable de réagir à ce but, elle a manqué de fluidité dans son jeu et n'a pas trouvé les décalages, sur les côtés notamment, pour prendre la défense stéphanoise à revers. Pas assez de débordements et de mouvement, des latéraux décevants, trop de lenteur dans le repli défensif et, à l'arrivée, assez peu d'occasions. Un coup franc d'Adrien Silva sur Ruffier et un beau sauvetage du gardien stéphanois devant Ben Yedder, mais c'est à peu près tout, tandis qu'Hamouma, Cabaye et Bouanga ont eu des balles de 2-0. La victoire des Verts est méritée.
L'homme : Bouanga a récidivé
Quand Denis Bouanga va, les Verts vont bien. L'ancien nîmois avait déjà offert la victoire à l'ASSE contre Monaco (1-0), en Championnat, il a récidivé, en profitant d'un excellent centre d'Honorat, de son adresse aussi, et du placement défaillant d'Aguilar, qui l'a laissé seul. C'est son huitième but de la saison, le premier en Coupe de France, il marque son retour à son meilleur niveau, alors qu'il revient à peine d'une blessure au pied droit. Il a longtemps été l'atout offensif des Verts en début de saison, et il semble le redevenir au meilleur moment. À noter aussi, côté stéphanois, le bon match de Stéphane Ruffier et la présence de Romain Hamouma, qui a été dans plusieurs bons coups.
Le fait : le manque d'inspiration de Monaco
La léthargie est de retour à Monaco. Le match nul brillant et prometteur obtenu au Parc des Princes (3-3), pour les débuts de Robert Moreno à la tête de l'équipe, date du 12 janvier et semble déjà d'un autre temps. C'est comme si l'ASM s'était arrêtée de jouer après ce match, comme si elle avait tout donné ce soir-là et n'avait plus rien dans le réservoir, depuis. Son manque de ressources et d'inspiration est criant, le Stade Louis-II est devenu le terrain de jeu des adversaires - trois défaites d'affilée contre le Paris SG (3-0), Strasbourg (3-1) et Saint-Etienne (1-0), en dix jours - et il plane le sentiment que la crise est déjà de retour. Leonardo Jardim, Thierry Henry, Jardim II, et maintenant Moreno : aucun entraîneur ne semble avoir de prise sur cette équipe.