La mise en scène avait été soignée : sur le parquet de l'ASVEL, un vaste tapis noir avait été étalé pour recevoir journalistes et membres des deux organisations, ASVEL et OL, venus en nombre pour entendre la grande nouvelle. Sur l'estrade, cinq fauteuils et côte à côte, au centre, Tony Parker et Jean-Michel Aulas, qui ont donc confirmé les informations de L'Équipe, avec un brin de fierté dans la voix : le rapprochement entre leurs deux clubs.
L'OL est devenu actionnaire minoritaire et partenaire de LDLC Asvel. Une entrée au capital loin d'être anodine puisqu'elle se chiffre à 3,4 millions d'euros, pour un peu plus de 20% des parts, avec un engagement conséquent en tant que partenaire également, puisque le Groupe OL injectera 2,5 millions d'euros par an pendant cinq ans.
«C'est une oeuvre commune. Nous rentrons au capital de l'ASVEL, cela a été fait hier. C'est une participation minoritaire mais significative d'un apport de tous les instants. Pour permettre de passer d'une dimension nationale à une dimension internationale, avec une vision qui nous unit dans la professionnalisation et la performance sportive», a ainsi commenté le patron de l'OL, Jean-Michel Aulas.
Pour l'ASVEL, l'entrée au capital d'OL Groupe est providentielle et historique, même si cela ne devrait pas engendrer à la rentrée prochaine de bond saisissant en matière budgétaire, celui de l'ASVEL devant se stabiliser aux alentours des 10 millions d'euros. «C'est le plus gros deal de l'histoire du basket français. Si on m'avait dit cela il y a cinq ans, je ne l'aurais jamais imaginé. C'est une journée historique pour le club», a poursuivi Tony Parker.
Une nouvelle salle de spectacle en 2023-2024
L'engagement de l'OL porte aussi sur l'ASVEL féminin, a précisé Jean-Michel Aulas, avec un investissement de 300 000 euros pour à peu près 10% des parts. «Et il reste des accords commerciaux, aussi bien pour les masculins que les féminines. C'est une certitude de faire en sorte d'apporter les ressources qui vont permettre de grandir. On sera à côté de l'ASVEL, de Tony et de son groupe. »
L'OL a en outre dévoilé un peu plus son projet de création de salle de spectacle à proximité du Groupama Stadium. Cette nouvelle salle, dont la mise en exploitation devrait intervenir à horizon 2023-2024, permettra d'accueillir des concerts (de 15 000 à 16 000 personnes), des séminaires de grande ampleur (3 000 personnes) et des événements sportifs (12 000 personnes). Elle pourrait donc héberger l'ASVEL pour ses grands rendez-vous en Euroligue.
« Notre vision est de faire en sorte que ce soit l'Euroligue pour les matches qui le méritent qui permette d'utiliser toutes ces infrastructures. Donc les matches à domicile de l'ASVEL dans le Championnat se feront à l'Astroballe », a dit Jean-Michel Aulas.
Tony Parker a rebondi : « Si ça correspond à ce qu'attend l'ASVEL pour l'Euroligue ? Oui, ça répond au cahier des charges. Il vient de dire 100 millions d'euros, donc je pense que oui ce sera une bonne salle. Je pense qu'on peut faire confiance à OL Groupe pour faire une bonne salle dont l'ASVEL sera fière. »