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Montpellier compte s'appuyer sur Joris Seddik et Amir Tizi-Oualou face à Tours

Montpellier n'a plus le droit à l'erreur. (V. Claret/Panoramic)
Montpellier n'a plus le droit à l'erreur. (V. Claret/Panoramic)

Pour éviter l'élimination en quarts de finale face à Tours samedi soir, Montpellier misera encore sur ses prometteurs espoirs de 18 ans, Joris Seddik au centre et Amir Tizi-Oualou à la passe.

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Ils sont enfin descendus de leur car, mais pas des quarts. Rentrés jeudi à l'aube d'un périple à trois défaites en huit jours, deux à Tours (2-3 et 1-3), une à Paris en finale de Coupe de France dimanche (0-3 face à Nantes-Rezé), les Montpelliérains se posent enfin pour recevoir les Tourangeaux samedi soir. Mais n'auront pas droit à l'erreur, puisque menés 2-0 par le champion en titre dans une série en trois matches gagnants.

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La suite d'une formation en accéléré pour le central Joris Seddik, 18 ans, probablement amené, comme mercredi, à remplacer l'expérimenté canadien Danny Demyanenko (dos). Au terme de sa première saison professionnelle, il n'aura pas seulement réussi à trouver une position confortable pour dormir sur une couchette ambulante, mais aussi joué l'équivalent de la finale du Mondial U19, remporté par les Bleuets cet été, chaque semaine (il a participé à 13 des 28 matches disputés jusqu'ici en Championnat). « Je ne trouve pas de grande différence de niveau, estime le natif de Mende. Mais c'était très impressionnant d'intégrer l'équipe professionnelle, de voir toute l'organisation autour... »

« C'est comme commencer dans une nouvelle école avec son pote »

Amir Tizi-Oualou, passer du MHSC

Si son physique en impose déjà (2,12 m) et son caractère le rend plutôt sociable, le central a apprécié faire ces premiers pas en compagnie du passeur Amir Tizi-Oualou, façonné par le centre de formation montpelliérain depuis plusieurs saisons. Une année mais seulement quatre jours d'écart (Tizi-Oualou est né le 31 décembre 2005, Seddik le 4 janvier 2006), et quelques étés à bourlinguer en maillot bleu. « C'est comme commencer dans une nouvelle école, avec son pote c'est plus facile, rit le passeur natif d'Avignon, réputé plus réservé. En arrivant du Mondial, je pensais que j'étais prêt, mais physiquement tout est plus fort, plus puissant, et les joueurs ont confiance. »

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Lui a été plongé dans le grand bain dès le début de saison (61 sets au total jusqu'à présent), pour remplacer Raphaël Corre, contraint de soigner un genou jusqu'en décembre. « C'était beaucoup de responsabilités, et je me mets à la place de mes coéquipiers, qui viennent pour un passeur de 34 ans et se retrouvent avec un jeune de 17 ans, je n'aurais pas eu confiance ! Mais je ne l'ai jamais senti. » « Le groupe a été hyper pro, et a eu la bonne intelligence de l'aider et l'accompagner, note Loïc Le Marrec, coach du MHSC. C'était leur intérêt, mais tout le monde ne le fait pas. »

« Pas évident d'aller se confronter à des grands joueurs. Il faut avoir une certaine détermination »

Loïc Le Marrec, entraîneur du MSSC

Seddik, de son côté, peut compter sur les conseils du champion olympique Nicolas Le Goff, passé lui aussi par le centre de formation (CFC) héraultais, comme Jean Patry, Julien Lyneel ou Daryl Bultor, parmi les plus récents. « Montpellier a cette fibre formation du jeune joueur, souligne Le Marrec, ex-responsable du CFC. Mais ce n'est pas évident d'aller se confronter à des grands joueurs beaucoup plus expérimentés, focalisés sur la performance pure et dure. Il faut avoir une certaine détermination. C'est un pari, mais on sait qui on prend. »

Certifiés en maturité, les deux minots du MHSC ne sont pas pour autant coupés des leurs, avec quelques incursions dans l'équipe du centre de formation, et la fac pour Tizi-Oualou, en Staps, ou le lycée pour Seddik, en pleine préparation du bac STMG.

publié le 6 avril 2024 à 08h36 mis à jour le 6 avril 2024 à 08h40
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