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« Hugo Boss » réparé, Alex Thomson s'apprête à reprendre le large

Hugo Boss, le bateau d'Alex Thomson en vue du Vendée Globe. (Alex Thomson Racing)
Hugo Boss, le bateau d'Alex Thomson en vue du Vendée Globe. (Alex Thomson Racing)

Après la perte de la quille de son Hugo Boss révolutionnaire en novembre, le Gallois a perdu beaucoup de temps et le confinement n'a rien arrangé. Il compte sur son habitude des coups durs pour rester dans la course de devant.

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« Après sa grosse avarie de quille, après un confinement longuet, « Hugo Boss » est à nouveau à l'eau mais ne navigue pas encore, au contraire de ses adversaires. Il n'y pas urgence ?
On va encore prendre quelques jours pour tout bien préparer, on passe reprendre l'entraînement à la fin de la semaine prochaine. Ramener le bateau ici à Gosport (il avait dû parcourir 800 milles sans quille jusqu'aux îles du Cap Vert avant rapatriement par cargo, ndlr), le réparer, le renforcer, a déjà été une belle étape franchie. L'objectif, le gros objectif reste "The Vendée Globe". Tout ce qu'on entreprend est fait pour être au maximum de notre potentiel le 8 novembre. L'Imoca propose une course Vendée-Arctic-Les Sables d'Olonne, a priori dès le 4 juillet. On va se décider d'ici une ou deux semaines. Ça dépendra beaucoup de la date effective du départ, si ça s'insère dans notre programme et timing d'entraînement, si on accepte les risques d'une course qui nous amène encore plus loin au nord que le Cap Horn est au sud (sic). La clé pour nous c'est le temps passé sur l'eau, et la façon de l'utiliser au mieux.

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« On s'est adapté, on a le sentiment d'avoir bien bossé, et d'être prêt à tirer maintenant le meilleur de ce qu'on peut, sur l'eau, enfin »

Vous n'avez pas terminé la transat Jacques-Vabre de novembre, vous avez cassé, avez-vous l'impression d'avoir perdu le statut de co-favori avec Jérémie Beyou et d'avoir pris un retard préjudiciable ?
J'essaie toujours de ne pas m'en faire avec le passé ou de trop regarder ce que font les autres. À chacun son programme et ses priorités. La collision de la Transat nous a mis en retard, nous a privés de milles qui nous auraient appris beaucoup sur les performances du bateau. Mais sur les huit ou neuf dernières semaines, beaucoup de temps a été perdu par beaucoup de monde. Et on a su aussi se recentrer sur du travail qui ne nécessitait pas d'être dans l'eau. On s'est adapté, on a le sentiment d'avoir bien bossé, et d'être prêt à tirer maintenant le meilleur de ce qu'on peut, sur l'eau, enfin.

Toujours candidat à la victoire ?
Il reste cinq mois devant nous, c'est encore trop tôt pour identifier vraiment qui est le vrai favori (Alex Thomson avait terminé deuxième de l'édition précédente derrière Armel Le Cléac'h). Jérémie Beyou (sur Charal) a abattu un boulot efficace et impressionnant, et construire tôt a certainement été un bon choix. Mais il relance un peu les dés avec un concept de foils bien différent de ceux d'avant. Son bateau va réagir autrement. Le Vendée est une course de détails. Et l'édition précédente montre que, malgré des contretemps et le fait de manquer de milles, on était là, compétitifs. Cette fois (avec la crise sanitaire du Covid-19), toute la flotte va devoir faire face au même problème et, finalement, avec ce qui a pu nous arriver les années d'avant, c'est un scénario qu'on sait appréhender... »

publié le 28 mai 2020 à 09h38
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