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Le réalisateur du documentaire sur l'équipe Movistar sur Netflix : « On a plutôt réussi notre défi »

Le documentaire est paru en Espagne sous le nom de « Movistar : le jour le moins attendu ». (DR)
Le documentaire est paru en Espagne sous le nom de « Movistar : le jour le moins attendu ». (DR)

Marc Pons Molina, réalisateur du documentaire « Dans la roue de l'équipe Movistar », paru la semaine passée sur Netflix, se réjouit d'avoir réussi à montrer les coulisses d'une équipe cycliste et à capturer l'essence de la course.

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« Quel était votre objectif avec ce documentaire et comment vous êtes-vous lancé dans sa production ?
Notre but était de montrer à tout le monde à quoi ressemble le cyclisme de l'intérieur. Pas seulement pour l'amoureux de vélo, mais pour tout type de spectateurs. J'ai choisi de le faire en me rapprochant directement des coureurs et des directeurs sportifs, parce que je pense qu'il est nécessaire d'avoir de l'empathie pour mieux comprendre toutes les situations auxquelles ils sont confrontés. J'avais déjà des contacts avec la Movistar parce que j'avais réalisé cette année un documentaire pour le 40e anniversaire de l'équipe (40 ans : de Reynolds à Movistar), où je passais en revue les meilleurs moments de son histoire et interviewais des anciens coureurs. Lorsqu'on a commencé la production du documentaire, nous avions l'intention de le proposer à Netflix, mais nous n'avions aucune garantie qu'ils accepteraient.

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Quelle a été la principale difficulté dans la réalisation du documentaire ?
Ça a été très dur de capturer l'essence de la course, parce que le cyclisme est un sport ouvert. Il n'y a pas de stade ou d'endroit où toutes les choses se passent. Le peloton bouge absolument tout le temps, tous les jours à un endroit différent, avec un climat différent, les circonstances des jours précédents à prendre en compte... C'était une énorme production. Les coureurs ont aussi eu du mal à s'adapter à la caméra à l'intérieur du bus, ça a pris un certain temps. Ils ont fini par comprendre que c'était dans l'intérêt de tout le monde de les oublier et de rester soi-même, que ça faisait partie de leur job.

Beaucoup de séries montrant les coulisses du sport professionnel ont vu le jour sur Netflix récemment. Qu'est-ce qui les rend si attirantes ?
Je pense que ce qui plaît avec les formats inside, c'est que les gens peuvent découvrir de nouvelles choses et apprendre à connaître leurs idoles de l'autre côté de la télé. Le challenge, c'est de faire un juste et réel état de la situation. Pas de seulement montrer les bons côtés, mais aussi les mauvais. Je crois que de ce côté-là, on a plutôt réussi notre défi. Nous nous sentons très chanceux d'être tombé sur cette saison 2019, parce qu'on a eu des situations très variées. On a commencé avec une très bonne histoire en montrant la victoire (de Richard Carapaz) et le super travail d'équipe au Giro et on a ensuite pu montrer toute la tension au Tour de France entre les différents leaders. Dans les faits, nous avons eu tellement de bonnes situations qu'on a dû laisser de côté certaines choses, notamment sur les assistants et le staff. L'équipe a demandé à voir le documentaire avant qu'il soit publié, mais la seule et unique chose qu'on nous a demandé de retirer, ce sont les insultes.

Y a-t-il un projet de saison 2 ?
Pour le moment, rien n'est prévu. Mais j'espère que Dans la roue de l'équipe Movistar servira à améliorer la manière de filmer le cyclisme et facilitera l'accès à l'intérieur des bus des différentes équipes. »

publié le 6 avril 2020 à 17h46 mis à jour le 6 avril 2020 à 18h23
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