C'est toujours un moment attendu des collectionneurs d'art sportif. Le Comité d'organisation des Jeux Olympiques 2020 a dévoilé au Musée d'art contemporain de Tokyo ses vingt affiches officielles. Cette longue tradition des posters olympiques (le premier a été créé pour les Jeux de Stockholm en 1912) résonne tout particulièrement au Japon, pays qui excelle dans le graphisme et le design.
Parmi les 19 artistes sélectionnés par le comité d'organisation, figurent d'ailleurs des noms prestigieux de la culture japonaise parmi lesquels le calligraphe Shoko Kanazawa, le photographe et réalisateur de cinéma Mika Ninagawa, la designer qui a conçu les logos de Tokyo 2020 Asao Tokolo ou les célèbres dessinateurs de manga Hirohiko Araki et Naoki Urasawa.
Quatre étrangers ont été aussi sélectionnés dont Philippe Weisbecker, le Français basé à New York qui a évoqué le stade Olympique d'un trait noir dépouillé jeté sur du papier de riz. Si les affiches olympiques donnent toujours une idée de l'époque dont elles sont issues, celles de Tokyo 2020 captivent l'imagination par leur audace plus que par leur côté kawaii.
Lors des premiers Jeux de Tokyo en 1964, elles avaient déjà joué un rôle symbolique fort. À l'époque, la barrière de la langue était telle qu'elles étaient devenues de vrais éléments de communication et d'information visuelles qui guidaient l'étranger vers les différents sites de compétition de la ville.