L'ÉQUIPE

Thomas Bach et Emmanuel Macron au chevet de Paris 2024

Le président du CIO Thomas Bach (à g.) a rencontré le président Emmanuel Macron en présence de Tony Estanguet (au fond à g.), président du Comité d'Organisation de Paris 2024. (Ludovic Marin/Reuters)
Le président du CIO Thomas Bach (à g.) a rencontré le président Emmanuel Macron en présence de Tony Estanguet (au fond à g.), président du Comité d'Organisation de Paris 2024. (Ludovic Marin/Reuters)

Les présidents du CIO, Thomas Bach, et de la République, Emmanuel Macron, se sont entretenus ce mercredi pour évoquer les conséquences de la crise du Covid-19 sur les Jeux Olympique de Paris 2024.

ma liste
commenter
réagir

De passage à Paris ce mercredi, le président du Comité international olympique Thomas Bach a été reçu par le chef de l'État Emmanuel Macron. Au programme, les conséquences de la crise du Covid-19 sur le sport à l'échelle mondiale et les Jeux de Paris 2024 en particulier. « La crise économique que nous connaissons est susceptible d'impacter l'équilibre économique du projet olympique », confirme un conseiller du président de la République, en citant notamment les risques de surcoût et de retard dans les opérations immobilières.

L'ÉQUIPE

À l'heure où plusieurs villes de Seine-Saint-Denis s'inquiètent de perdre des épreuves, les deux dirigeants ne sont pas entrés dans le détail de la cartographie. Mais ils ont convenu que, d'ici la fin de l'année, le COJO, les collectivités et le nouveau Dijop (délégué interministériel aux Jeux Olympiques et paralympiques) devaient « regarder comment, collectivement, réduire tout risque de surcoût ». Si effort il y a, il sera équilibré entre les partenaires et les territoires.

Pour le Président de la République, il faut absolument « respecter l'engagement initial pris auprès des Français de tenir l'enveloppe budgétaire », précise son conseiller. Dans le protocole financier des Jeux, signé en mai 2018, l'État et les collectivités locales s'engagent à participer à hauteur de 1,4 Mds € dans le budget de 3,2 Mds de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) tandis que le budget - issu de fonds privés - du COJO affiche 3,8 Mds €.

300 à 400 M€ d'économie

Emmanuel Macron a préféré parler de « précaution » plutôt que de réduction du budget, même si le chiffre de 300 à 400 M€ d'économie, soit 10 % du budget du COJO, a bien été évoqué. Le chef de l'État pense, à l'inverse, que l'on peut augmenter les recettes privées. « Il croit beaucoup en l'attractivité que Paris 2024 représente pour les entreprises privées et il a bon espoir que, une fois la crise économique estompée, leur intérêt soit renforcé », avance son conseiller.

Quant à Thomas Bach, il s'est aussi dit prêt à faire des efforts, non pas en augmentant la participation financière du CIO au budget du COJO (1,5 Mds €) mais en étant moins exigeant sur les services imposés au comité Paris 2024 dans son cahier des charges. « Il peut y avoir un débat que le CIO est prêt à entendre sur le nombre d'athlètes qu'il envoie aux Jeux et sur la manière dont un certain nombre de disciplines sont organisées », a annoncé le conseiller de l'Élysée. Le « nombre de qualifiés dans une discipline » peut avoir une incidence sur les coûts de même que la « taille du village », a-t-il précisé.

publié le 8 juillet 2020 à 21h26 mis à jour le 8 juillet 2020 à 21h28
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte