Les hôteliers français ont annoncé mercredi reprendre leur collaboration avec le Comité d'organisation des Jeux Olympiques 2024, qu'ils avaient suspendue le mois dernier pour protester contre le partenariat noué avec Airbnb par le Comité international olympique (CIO).
Cette décision est motivée par les assurances données mardi par le comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo) de Paris-2024 à deux organisations d'hôteliers français, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), précise un communiqué commun.
Lors d'une rencontre mardi, le président du Cojo Tony Estanguet et son directeur général Étienne Thobois ont précisé que « le plan d'hébergement des jeux pour les populations accréditées » (sportifs, équipes, presse...) allait « s'appuyer sur les professionnels de l'hôtellerie traditionnelle », selon ce texte.
Le secteur hôtelier estime avoir obtenu des « clarifications »
De son côté le secteur hôtelier réaffirme sa « volonté de poursuivre une collaboration étroite » avec le comité d'organisation des JO parisiens, après avoir obtenu des « clarifications » sur le partenariat noué par le Comité international olympique (CIO) avec la plate-forme de locations touristiques Airbnb, qu'ils accusent de « concurrence déloyale ».
« Ils nous ont également affirmé que ce partenariat n'aurait aucun soutien commercial ou de communication de la part de Paris 2024 », affirment Roland Héguy, président confédéral de l'Umih et Jean-Virgile Crance, président du GNC, cités par le communiqué.
40 000 chambres déjà réservées pour Paris 2024
De son côté, Tony Estanguet indique que les engagements « importants et chiffrés » pris avec « les acteurs de l'hôtellerie-restauration, syndicats et partenaires du secteur », ne « changent pas ». Quelque 40 000 chambres ont déjà été réservées pour l'événement.
Le 21 novembre, les hôteliers français, courroucés par le partenariat noué avec Airbnb, avaient décidé, en guise de représailles, de « suspendre leur participation » à l'organisation des Jeux Olympiques 2024.
Dans la foulée la Ville de Paris avait jugé « normal » leur « cri d'alarme » face à la « déstabilisation » générale provoquée par la plate-forme et réclamé « une réponse politique » pour mieux protéger les hôtels.