Président de la commission de coordination du CIO pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, Pierre-Olivier Beckers présentera mercredi son rapport d'étape sur l'organisation des Jeux de 2024 devant la commission exécutive de l'instance lausannoise.
Mais ce que Tony Estanguet et son équipe attendent surtout de la réunion en visioconférence du gouvernement du CIO, c'est d'être fixés sur le moment où sera arrêté le programme des Jeux de 2024. Initialement, celui-ci devait être précisé à la fin de l'année pour tenir compte des enseignements des Jeux de Tokyo.
Important d'être fixé rapidement
Le report de l'épreuve à 2021 laisse donc le CIO devant deux alternatives : soit décider à la fin de l'année, soit l'an prochain après Tokyo. Selon toute probabilité, ce devrait être pour novembre ou décembre prochain, la commission des programmes du CIO ayant rendu un avis favorable en ce sens que Thomas Bach et sa commission exécutive devraient entériner.
C'est naturellement la solution préférée par le COJO de Paris 2024, qui aurait ainsi plus de temps pour se préparer. Les fédérations internationales ont déposé voici quelques mois leurs souhaits, mais ceux-ci doivent se faire à nombre constant d'athlètes. Or, selon une source proche du dossier, toutes les demandes mises bout à bout auraient pour conséquence d'augmenter de plus de 600 le nombre de sportifs présents aux Jeux. Le CIO devra donc trancher.
« On réfléchit à tout, mais on pense que les Jeux dans la ville, c'est important »
Étienne Thobois, directeur général du COJO
Qu'il s'agisse des sports additionnels (escalade, skateboard, surf et breakdance) ou des disciplines nouvelles candidates (aviron de mer, lutte de plage, Parkour, cross ou trail...), il est important pour Paris 2024 d'être fixé rapidement, ne serait-ce que pour la planification des sites. Vu le contexte, il paraît difficile d'envisager que de nouvelles installations soient construites, donc s'il y a de nouvelles disciplines, elles devront avoir lieu dans des lieux accueillant déjà des épreuves.
Le nouveau site de la place de la Concorde a été ainsi désigné pour servir de théâtre aux sports urbains. Connaître le programme exact des Jeux permettra au COJO de pérenniser ce choix que certains disent en danger pour des raisons de coût. « On réfléchit à tout, mais on pense que les Jeux dans la ville, c'est important, nuance le directeur général du COJO Étienne Thobois. On va tout regarder sur la base des principes qui nous guident. Si tu veux éclater les sites, ça revient cher, et ce n'est pas parce que c'est à la Concorde que c'est plus cher ».