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Martin Fourcade, candidat de la France à la commission des athlètes du CIO, s'est dit « heureux et fier »

Le biathlète Martin Fourcade va faire campagne pendant deux ans pour entrer à la commission des athlètes du CIO en 2022. (E.Garnier/ L'Équipe)
Le biathlète Martin Fourcade va faire campagne pendant deux ans pour entrer à la commission des athlètes du CIO en 2022. (E.Garnier/ L'Équipe)

Choisi, mercredi soir, par un groupe de quinze personnes réunies au CNOSF pour candidater à la commission des athlètes du CIO en 2022, le champion de biathlon a exprimé sa satisfaction tout en saluant Renaud Lavillenie.

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« Quel est votre sentiment après votre désignation pour candidater en 2022 à la commission des athlètes du CIO ?
Ça reste une étape, je ne le vois comme ça. Je ne vois pas cette désignation comme une victoire. Ce n'était nullement un match, mais un choix à faire pour le CNOSF. J'ai un sentiment de responsabilité plus que de victoire. Personne n'a rien gagné ce soir. Je suis heureux et fier d'avoir été choisi ; c'est une très grosse marque de confiance de la part d'un panel représentatif du sport français et de ses instances. J'éprouve aussi un sentiment de responsabilité vis-à-vis de Renaud (Lavillenie) qui ne sera pas candidat. Je me dois d'être irréprochable et de mettre toutes les chances de mon côté.

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De quelle façon ?
Je vais prendre le temps d'écouter les précédents candidats français et de me rapprocher des membres de la commission des athlètes du CIO, apprendre de leur expérience et voir comment ma candidature peut être le plus pertinente possible. C'est un travail sur deux ans et ces deux années ne seront pas de trop pour préparer cette échéance.

Avez-vous eu des discussions avec Tony Estanguet, président du COJO et membre du CIO ?
Oui, j'ai eu plusieurs discussions avec Tony. La première remonte à 2014. Je lui ai demandé comment il percevait ce rôle, quels étaient les tenants et les aboutissants. Son expérience m'a poussé à candidater.

« Les athlètes ont conscience que je suis prêt à me mobiliser pour eux ; c'est quelque chose qui est reconnu en France et à l'international »

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Quels sont vos atouts pour être élu à la commission ?
Il y a des atouts structurels qui font que sur les Jeux d'hiver, il y a trois fédérations et une seule est mono sport, le biathlon. Le biathlon est un sport où, par le jeu du procédé du CIO, les athlètes ont plus de chances de recueillir des votes. Il n'y aura pas de membres des USA et de la Russie, qui sont de grosses délégations, qui pourront se présenter en 2022 (il y a déjà un Russe et un Américain à la commission des athlètes du CIO).

Et en tant qu'athlète ?
En tant que personne, mon sentiment est que mes atouts sont mes prises de position, que ce soit sur le dopage ou sur le fait de m'être mobilisé pour mes camarades sur les primes olympiques. Les athlètes ont conscience que je suis prêt à me mobiliser pour eux ; c'est quelque chose qui est reconnu en France et à l'international. C'est un atout d'avoir une notoriété sportive, mais aussi d'être reconnu pour ses prises de parole. Sans fausse modestie.

« J'aurais préféré que l'on soit tous les deux présents avec Renaud »


Savez-vous par combien de voix vous l'avez emporté ?
Non et ça m'importe peu. Ce n'est pas un match de boxe. On n'est pas là pour compter les points et les rounds. J'espère que le total ne sera pas dévoilé.

Allez-vous appeler Renaud Lavillenie ce soir ?
Je ne vais pas le déranger ce soir, il a une compétition. Je vais lui envoyer un message et on s'appellera. Il m'a aidé dans la préparation du Martin Fourcade Nordic Festival(le week-end dernier à Annecy).

« Un choix de carrière, ça englobe tout un tas de facteurs, professionnels, familiaux, cette élection »

Regrettez-vous la façon dont cette élection a été organisée ?
Je trouve que le timing a été précipité. On est le 4 septembre pour une décision qui doit être prise par le 9. Le timing est serré parce que Renaud a fait acte de candidature tardivement. Même si le timing n'était pas idéal, je suis content qu'on ait pris le temps de choisir un candidat. J'aurais préféré que l'on soit tous les deux présents avec Renaud. Ça a été une proposition de Denis Masseglia (président du CNOSF) mais il y avait un meeting d'athlétisme. Il a tout fait pour décaler la réunion à jeudi mais ce n'était pas possible pour les quinze membres. Les choses ont été faites en ordre, il y avait un panel représentatif du mouvement sportif français avec six athlètes votants. Bien sûr qu'il y aurait pu y avoir un autre mode de scrutin mais ce n'est pas moi qui l'ai choisi.

Est-ce que cette désignation va vous inciter à poursuivre votre carrière jusqu'en 2022 ?
Non. Je pense que c'est un choix qui sera dissocié de ma carrière sportive. La meilleure façon de me préparer serait d'arrêter ma carrière pour m'y consacrer à 100 %. Un choix de carrière, ça englobe tout un tas de facteurs, professionnels, familiaux, cette élection. Mon choix sera dicté par tous ces facteurs et pas seulement un des trois. »

publié le 4 septembre 2019 à 22h16 mis à jour le 4 septembre 2019 à 22h26
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