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Mamadou Ndiaye : « Montrer l'image d'une Afrique qui gagne »

Les JOJ de Lausanne se terminent ce mercredi, les prochains auront lieu à Dakar. (Denis Balibouse/Reuters)
Les JOJ de Lausanne se terminent ce mercredi, les prochains auront lieu à Dakar. (Denis Balibouse/Reuters)

Le président du comité olympique sénégalais espère que les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2022, qui auront lieu à Dakar, offriront à l'Afrique héritage qui ira au-delà du cadre sportif.

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Alors que les Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse s'achèvent ce mercredi à Lausanne, les regards se tournent désormais vers l'édition 2022. Consacrée aux sports d'été, elle se déroulera à Dakar. Le président du comité olympique sénégalais et membre du CIO, Mamadou Ndiaye, veut que cette épreuve dépasse le simple cadre sportif.

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« Ces JOJ 2022 ne seront pas comme les autres.
Ce ne seront pas simplement les Jeux du Sénégal, ce seront ceux de l'Afrique. Ce sera une première. Il y a cinq anneaux sur le drapeau olympique. Tous les autres anneaux (qui symbolisent chacun un continent) ont accueilli des Jeux, il ne manquait que l'Afrique. Maintenant, nous les avons. Il faut que ces Jeux se passent bien. Tout le monde est sur le pont. Un véritable engouement va se créer car c'est une première. Et comme c'est une première, on veut que la fête soit belle.

Qu'espérez-vous de ces Jeux ?
On essaie, je dis bien on essaie, d'inverser la courbe de l'émigration pour que tous ces jeunes en perdition qui partent sur les bateaux - et sur cent, il y en a peut-être vingt qui arrivent vivants - restent au pays. il faut leur montrer qu'il existe peut-être autre chose, en faisant par exemple des académies de sport dans les villes à littoral (les villes de point de départ). Nous voulons aussi bâtir un business model en donnant de l'espoir aux gens pour qu'ils ne partent pas. On essaie aussi de faire en sorte que, même dans les villages les plus reculés, il y ait des écrans pour que les gens puissent suivre les épreuves et qu'on lance une dynamique pour que tous les jeunes d'Afrique découvrent le sport.

Cela revient cher d'organiser des Jeux Olympiques de la Jeunesse ?
Les JOJ, ce n'est pas les JO, c'est son petit frère. Et la ligne du CIO, c'est l'héritage : qu'on ne construise pas des choses pour les Jeux et qu'après personne ne les utilise. Cela réduit les coûts. Il y aura une participation du CIO, une de l'État, et tout le secteur privé et la coopération internationale. On ne peut pas dire que ça coûte cher. Et cela va nous permettre de montrer l'image d'une Afrique qui gagne. »

publié le 22 janvier 2020 à 19h08
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