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JO 2024 : Tony Estanguet n'a pas senti de réticence du CIO sur le choix éventuel de Tahiti pour le surf

Tony Estanguet ne veut toujours pas confirmer publiquement que Tahiti tient la corde pour organiser le surf en 2024. Mais le CIO n'est pas contre. (F. Seguin/L'Équipe)
Tony Estanguet ne veut toujours pas confirmer publiquement que Tahiti tient la corde pour organiser le surf en 2024. Mais le CIO n'est pas contre. (F. Seguin/L'Équipe)

Tony Estanguet, le président du comité d'organisation de Paris 2024, a présenté au CIO, ce mercredi à Lausanne (Suisse), les différentes options de sites pour l'organisation de l'épreuve de surf. Dont Tahiti.

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Tony Estanguet, le président du comité d'organisation de Paris 2024, est venu ce mercredi matin à Lausanne (Suisse) faire le point avec les membres de la commission exécutive du CIO. Évoquant le choix du site d'accueil du surf, il s'est refusé à confirmer que Tahiti tenait la corde. Mais il a précisé que le CIO n'avait pas marqué de réticence quant au choix éventuel de la Polynésie.

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« Comment s'est passée la discussion à propos du surf et du choix éventuel de Tahiti ?
Nous avons fait une présentation sur les questions relatives au surf. On leur a présenté ce qui a été fait depuis la session du CIO de juin quand ils ont validé la proposition des quatre sports additionnels (surf, mais aussi skateboard, escalade et breakdance). Sur la question du surf, on est revenu sur la méthode : le fait qu'on a ouvert un appel à candidature, que différentes villes y ont répondu, quatre en métropole (Biarritz, La Torche, Lacanau-Bordeaux et Hossegor-Capbreton-Seignosse) et une à Tahiti. On leur a précisé que nous avions encore une séance lors de notre conseil d'administration du 12 décembre. Qu'il fallait que Paris 2024 continue d'avancer sur sa propre position avant qu'elle puisse être éventuellement validée par le CIO. Aujourd'hui, c'était plus un point d'information pour la commission exécutive du CIO. Il n'y avait pas de décision à prendre. On reste sur décembre 2020 pour être prêt. On n'est pas pressé.

Y a-t-il eu des questions sur la faisabilité ?
Bien sûr. Quelles sont les priorités à mettre en place pour choisir ce site et donc les conditions sportives pour les athlètes ? Quelles conditions offrent Tahiti par rapport à d'autres ? Quelles sont les conditions opérationnelles, les contraintes environnementales, de livraison de l'événement ? Toutes les questions qu'on s'est posées dans notre évaluation quand on est allé sur site. Pour l'instant, on continue d'avancer, d'instruire. Il y a encore des éléments qu'on est en train de consolider pour être prêt devant notre conseil d'administration et pour avoir le maximum d'éléments notamment sur les aspects environnementaux et financiers. Il était important de faire ce point d'étape, même s'il n'était pas complètement abouti. C'était important de leur dire où on en est.

Si Tahiti est retenu comment pouvez-vous justifier que c'est cohérent en termes de réduction des coûts et d'environnement ?
Dans nos critères de choix, on prend en compte les aspects coût, environnementaux, sportifs... Si jamais c'est Tahiti qui est retenu, je peux vous dire qu'il aura été passé au crible des questions que vous mentionnez. C'est de l'argent privé qui va financer l'organisation des Jeux à Tahiti. On est bien évidemment dans cette logique d'optimisation, dans cette logique de présenter le meilleur choix possible pour les athlètes et la réussite des Jeux au sens large. Je peux vous dire que tous les critères de l'agenda 2020 sont au coeur de notre grille d'évaluation pour Tahiti. Aujourd'hui, je n'ai pas d'éléments à communiquer aux médias sur les raisons sur lesquelles on s'appuie, mais les critères sportifs, financiers et environnementaux sont au coeur de notre objectif. Mais pour le moment, on continue d'avancer et les cinq candidatures sont toujours viables et correspondent à ces critères.

Avez-vous senti des réticences de la part du président du Comité international olympique, Thomas Bach, ou d'autres membres de la commission exécutive par rapport à Tahiti ?
Non.

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Prenez-vous ça pour une validation ?
Pas du tout.

Si le COJO propose Tahiti, pensez-vous que le CIO vous suivra ?
Je ne sais pas. Ce n'était pas du tout l'objectif de la matinée. On n'était pas là pour faire valider un choix mais pour faire valider une démarche, une procédure et les éléments qu'on veut prioriser dans notre choix. On a une étape le 12 décembre avant de revenir vers eux avec une proposition plus formelle.

« Pour l'instant, on a encore cinq candidats »

Tony Estanguet, à propos du site du surf des Jeux de 2024

Est-ce que c'est un choix politique ou sportif ?
Pour l'instant il n'y a pas de choix. On ne va pas parler avec des si. On verra le moment venu quand on prendra une décision. On n'est pas tenu de la prendre une décision le 12 décembre. On n'est pas pressé.

Mais est-ce que le choix de Tahiti pourra être présenté lors CA du 12 ?
En tous les cas, ce que je retiens de ce matin, c'est que le CIO est très à l'aise avec notre méthodologie, nos critères, le fait que l'on discute avec notre CA et qu'on revienne vers eux l'année prochaine avec une proposition pour ratification de la Commission exécutive. Pour l'instant, le processus continue comme prévu, on a encore cinq candidats.

Pardon d'insister, mais le choix pourra-t-il être proposé le 12 ?
Quand j'ai dit ce matin que je proposais à mon CA la discussion sur le surf, on m'a dit que c'était très bien. On ne s'est pas engagé non plus à valider le 12 décembre. C'est mon CA qui me dira si les éléments que je leur présente leur correspondent et s'ils ont assez d'éléments pour prendre une décision. Si ça ne leur convient pas, on prendra une décision en 2020. Je pousse pour qu'on soit prêt, qu'on avance, pour qu'on ait le maximum d'éléments, c'est pour ça qu'on a eu des discussions avec les différentes villes candidates la semaine dernière. Et on verra comment nos administrateurs décident le 12 décembre. »

publié le 4 décembre 2019 à 16h04
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