Chacun son mantra pour réussir les JO de Paris 2024. Si le comité d'organisation veut « casser les codes », la Solideo, chargé de la livraison des équipements et financée pour moitié par des fonds publics, souhaite construire « la ville durable de 2050 ».
Son conseil d'administration, réuni jeudi, a validé le lancement d'un fonds de 48 M€, baptisé « innovation et écologie » et destiné à financer des projets qui permettront de valoriser la production d'énergies renouvelables, encourager l'utilisation de matériaux de construction décarbonés, ou encore promouvoir les véhicules urbains propres.
L'enveloppe de 48 M€, un peu rabotée par rapport aux 50 M€ indiqués dans le protocole financier des Jeux, signé le 14 juin 2018 par le Premier ministre et l'ensemble des acteurs, est scindée en deux parties. 12 M€ alimenteront Paris Fonds Vert pour soutenir les projets des petites et moyennes entreprises et lever jusqu'à 200 M€. Chaque entreprise choisie aura l'opportunité de présenter son invention pendant les Jeux, par exemple un nouveau type de mobilier urbain innovant (dispositif de rafraîchissement, borne de recharge etc.) pour l'aménagement des espaces publics autour des ouvrages olympiques. La deuxième part de 36 M€ servira à financer les surcoûts liés aux innovations introduites par les maîtres d'ouvrage. Les projets seront sélectionnés par un comité d'innovation que la Solideo va mettre en place le mois prochain.
« Il ne s'agit pas d'imaginer la version 2 du panneau solaire, explique Benoît Piguet, directeur des relations institutionnelles de la Solideo. Notre mission est de répondre aux exigences de la ville en 2 050. Nous souhaitons rivaliser avec Tokyo 2020 et Pékin 2022 ».
« À Tokyo se pose la question de la chaleur en été. Nous avons moins ce problème en France mais la récente canicule nous pousse à répondre à cette problématique », poursuit le dirigeant. Plusieurs membres de la Solideo se sont déjà rendus dans la capitale nippone et poursuivront leurs visites jusqu'aux prochains Jeux d'été en 2020.