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Dépistage du Covid-19 : le coût des tests, un frein pour les sports de combat ?

Le DTN de la fédération de judo Stéphane Traineau propose un test sérologique par semaine à ses athlètes du groupe olympique. ((J.L. FEL//L'Équipe))
Le DTN de la fédération de judo Stéphane Traineau propose un test sérologique par semaine à ses athlètes du groupe olympique. ((J.L. FEL//L'Équipe))

Si lutteurs, judokas, boxeurs, escrimeurs (etc.) sont libres d'effectuer les tests de dépistage même sans symptôme, les frais resteront à la charge des fédérations.

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Les sportifs de combat ont déjà effectué des tests de dépistage du Covid-19. Mais uniquement les athlètes qui avaient présenté un des symptômes. « J'ai effectué un rapide sondage auprès des lutteurs, et environ 20 % en avaient présenté un », explique leur DTN Virginie Thobor. Ils ont pu ainsi effectuer sous la houlette du service médical de l'Insep un test sérologique ou naso-pharyngé, qu'ils n'auraient pas pu réaliser sans motif sérieux.

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Désormais, les sports de combat pourront décider d'effectuer ces contrôles librement dans le cadre d'un protocole de dépistage régulier proposé par le ministère des Sports, dont la charge financière incombera à leur fédération. Le ministère fixe un cadre mais n'impose rien.

Des limites financières au-delà de 25 personnes pour le judo

Toutes les fédérations de sport de combat ont déjà mis au point un protocole de reprise et cette possibilité qui leur est offerte les a surpris dans un premier temps quand ils l'ont apprise vendredi. Avant que chacun ne s'adapte. Le DTN de la fédération de judo, Stéphane Traineau, a ainsi annoncé qu'il allait proposer aux 25 membres du groupe olympique d'effectuer un test sérologique par semaine jusqu'au 22 juin, date de début de la phase 3 du déconfinement, où il espère que les judokas pourront à nouveau pratiquer leur sport. Les tests seront conduits par le médecin de la fédération qui supervisera l'opération.

Pourquoi 25 personnes ? La limite est financière, même si un test sérologique coûte une dizaine d'euros (près de 60 pour un test naso-pharyngé). Mais s'il fallait réaliser l'opération plus souvent et sur un groupe plus élargi, cela pourrait commencer à poser des problèmes à nombre de sports. Traineau confie qu'il aurait du mal par exemple à l'élargir sur les 200 judokas prévus cet été sur les différents stages.

Et la question pourrait se poser avec encore plus d'acuité sur des fédérations moins prospère que la FFJ...

publié le 3 juin 2020 à 09h30
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