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Christophe Bassons quitte l'Agence française de lutte antidopage

Christophe Bassons était impliqué dans la lutte antidopage depuis plus de 16 ans. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Christophe Bassons était impliqué dans la lutte antidopage depuis plus de 16 ans. (R. Perrocheau/L'Équipe)

Dans un entretien publié mercredi sur le site Spe 15, Christophe Bassons a annoncé qu'il cessait sa collaboration avec l'Agence française de lutte antidopage.

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Ancien cycliste, très engagé dans la lutte antidopage, Christophe Bassons a annoncé mercredi dans un entretien au site Spe 15 qu'il cessait sa collaboration avec l'Agence française de lutte antidopage (AFLD). La raison invoquée est la réorganisation des fonctions des Conseillers interrégionaux antidopage (CIRAD). « Les missions proposées ne me satisfaisaient pas », a déclaré Bassons. Elles l'obligent en effet à arrêter tout travail de prévention et d'information sur le dopage.

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« Moi, (c'est) ce qui m'a toujours intéressé, a-t-il poursuivi. [...] On me proposait de partir pour cinq ans, jusqu'à Paris 2024, à ne faire que du contrôle. [...] Je me rends compte de l'évolution de la lutte antidopage au niveau international, de plus en plus vers le haut niveau. La prévention et l'information n'intéressent pas l'AFLD, ou l'Agence Mondiale, qui s'orientent vers ces sportifs internationaux. Moi, je suis convaincu que j'ai des choses à apporter en termes de prévention auprès des plus jeunes, de par mon expérience. Notamment les âges précoces, où la personnalité change. Je ne me voyais pas lâcher ça. »

« J'ai d'autres projets pour m'investir dans la prévention, au niveau régional, national et international »

De ses 16 années passées dans la lutte antidopage, Christophe Bassons a tiré le bilan suivant : « Le plus gros changement est celui de l'harmonisation sur la réglementation internationale. Avant, il y avait une politique fixée au niveau d'un État. Ensuite, il a fallu s'harmoniser avec les autres États, les décisions sont plus difficiles à prendre, plus longues. Le côté procédurier est maintenant ahurissant. Avant, je travaillais avec des préleveurs, il y avait un côté humain. Aujourd'hui, les procédures sont beaucoup plus sur des détails, et au final, les affaires de dopage se jouent plus sur le tapis vert, sur le plan juridique, plutôt que de savoir si la personne a triché ou pas. Ce qui m'importe, c'est l'acte de faire. C'est sûr qu'il faut le faire avec le juridique. Je laisse ça aux personnes compétentes dans ce domaine. Moi, je veux agir sur l'acte ».

Dans son entretien, Bassons a confié travailler sur plusieurs projets. « Je monte, avec mon épouse, un projet où les sportifs de haut niveau se mettent au service des entreprises pour induire des changements de comportements pour apporter du bien-être aux gens, pour qu'ils se prennent en main, a-t-il précisé. [...] J'ai d'autres projets pour m'investir dans la prévention, au niveau régional, national et international. Je ne peux pas en dire plus aujourd'hui. J'ai déjà des sollicitations pour intervenir auprès de fédérations, et ça m'intéresse. »

publié le 12 décembre 2019 à 10h46 mis à jour le 12 décembre 2019 à 11h01
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