« Dans la récente étude (*) menée par Asics, on apprend que les gens n'ont jamais autant pratiqué la course à pied que pendant le confinement...
Oui, ils ont eu besoin de faire du sport et de bouger pendant cette période. Le running est devenu un réflexe. On a constaté ce boom sur l'application Runkeeper d'Asics. Les inscriptions ont été multipliées par trois, voire par quatre. Le nombre de runs de plus de trente minutes par semaine a aussi bondi de 80 % en France et 129 % en Allemagne en avril.
Cet engouement se poursuivra-t-il ces prochains mois ?
75 % des runners interrogés ont indiqué vouloir poursuivre leur pratique après cette crise sanitaire. On voit que, malgré le déconfinement, la tendance semble persister. Ce n'est pas un effet de mode, c'est une prise de conscience. Les gens ont réalisé la place que le sport, et le running en particulier, devait avoir dans leur vie. 82 % des gens disent d'ailleurs que le running leur permet de se sentir mieux. Même s'il faut espérer que cela ne ressemble pas aux bonnes résolutions de la nouvelle année.
Que faire pour conserver ce nouveau public ?
Il faut les accompagner, aller à leur rencontre. Le running peut être dangereux si on ne court pas avec de bonnes chaussures. Nous voulons aussi ramener de l'émotion, montrer que la course à pied est attirante. Tout en réunissant les gens. C'est pourquoi nous avons lancé le challenge solidaire United We Run, dont l'objectif est de parcourir collectivement 1 million de kilomètres. Un don de 60 000 euros sera offert à la Fondation de France pour la recherche d'un vaccin contre le Covid-19, une fois l'objectif atteint. »
(*)L'étude mêle les données observées sur l'application Runkeeper ainsi que les réponses de 14 000 personnes interrogées dans le monde, dont 1000 en France.