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Agnel : « Allumer la flamme en amont des JO de Paris 2024 »

Yannick Agnel, ici avec Renaud Lavillenie. (L. Argueyrolles/L'Equipe)
Yannick Agnel, ici avec Renaud Lavillenie. (L. Argueyrolles/L'Equipe)

Le nageur retraité, Yannick Agnel, participe à sa première journée olympique organisée place de la Concorde à Paris. Entre deux challenges sportifs, le double champion olympique s'est posé quelques minutes pour parler des Jeux de 2024.

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« Est-ce important pour vous de participer à la journée olympique ?
C'est un honneur de passer le flambeau d'une certaine façon et d'animer la fête du sport, de tous les sports. Je crois que c'est important pour nous (athlètes) d'animer cette journée et de donner envie d'allumer la flamme en amont des JO de Paris 2024. Je trouve ça chouette que les gens répondent présent malgré la chaleur.

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Seriez-vous prêt à vous investir pour le comité Paris 2024 ?
Si l'occasion se présente, avec grand plaisir. Il faut trouver les bons axes, je n'ai pas envie d'être là pour être là. L'idée est de pouvoir oeuvrer pour que le sport soit plus présent dans la vie des Parisiennes, des Parisiens et puis des Français en général. On ne prend jamais la mesure de l'importance des JO, jusqu'à ce qu'on les vive chez soi. Là, on se rend compte à quel point c'est une fête extraordinaire et un vecteur d'inclusion sociale et de santé publique.

«La question n'est plus de savoir si l'Esport peut être une discipline olympique, mais de s'interroger sur ce que peuvent s'apporter le monde de l'Esport et le monde olympique»

Après le marathon et le cyclisme sur route, la natation pourrait-elle s'ouvrir au public ?
Je pense qu'en termes de programme, c'est un peu compliqué. Organiser une compétition de natation, c'est avoir des centaines de personnes dans un bassin qui grouille et des courses qui s'enchaînent. Mais si c'est « organisable », je suis complètement favorable à l'idee d'intégrer les gens dans une nouvelle manière de concevoir les Jeux, de vivre le sport. Je suis prêt à animer une session ou deux de natation dans un bassin olympique, avec la foule qui commence à s'asseoir dans les gradins. Je pense que si le COJO (Comité d'organisation des Jeux Olympiques) n'en a pas parlé, c'est qu'il a trouvé trop de difficultés. Après si jamais c'est faisable... Tony (Estanguet, président du comité Paris 2024) si tu m'entends, faisons-le avec des centaines de personnes dans un bassin.

En tant que directeur sportif du team MCES, pensez-vous que l'Esport a sa place aux JO ?
Donner une réponse maintenant, positive ou négative, serait se fourvoyer. Le CIO a le temps de décider, de mettre en oeuvre des choses pour qu'elles soient durables. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si l'Esport peut être une discipline olympique, mais de s'interroger sur ce que peuvent s'apporter le monde de l'Esport et le monde olympique. D'un côté, les JO ont un parterre de téléspectateurs un peu vieillissants et les jeunes ont du mal à accrocher aux retransmissions télés et, de l'autre côté, l'Esport se confronte à un monde qui est déjà ancré et très professionnel. Ça leur permet de prendre conscience qu'ils ont encore besoin de se structurer, de cocher certaines cases avant de pouvoir prétendre être une discipline olympique à part entière. »

publié le 23 juin 2019 à 17h53 mis à jour le 23 juin 2019 à 18h03
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