Le coronavirus, qui a déjà tué plus de 2000 personnes en Chine et contaminé plusieurs centaines de Japonais, pourrait-il menacer la tenue des prochains Jeux Olympiques (24 juillet - 9 août) à Tokyo ? Si les organisateurs assurent ne pas envisager d'annulation, ils se disent aussi « extrêmement inquiets dans le sens où l'avancée de l'épidémie pourrait tempérer l'enthousiasme pour les Jeux », et le CIO a récemment reconnu être confronté à « un gros travail de communication ».
Leurs efforts n'ont pas été facilités par Shaun Bailey, le candidat conservateur à la mairie de Londres, qui a expliqué, dans un tweet publié mercredi, que la capitale britannique, ville hôte des JO en 2012, serait prête à remplacer Tokyo au pied levé si besoin. « Nous avons les infrastructures et l'expérience. À cause du coronavirus, le monde pourrait avoir besoin de nous. Londres peut accueillir les Jeux Olympiques en 2020 », a-t-il écrit.
Pas de commentaires du comité d'organisation
Ces propos, repris en masse par les médias japonais, n'ont pas été commentés par le comité d'organisation, qui s'est contenté de publier un communiqué où il indique « poursuivre (sa) collaboration avec toutes les organisations concernées afin de surveiller attentivement l'évolution de l'épidémie ».
Favori à sa succession, le maire sortant de Londres, Sadiq Khan, a aussi laissé entendre que la capitale britannique se tenait prête en cas d'annulation des Jeux tokyoïtes. « Tout le monde travaille pour réaliser des Jeux de Tokyo fantastiques. Dans le cas improbable où cela serait nécessaire, Londres, comme toujours dans son histoire, fera de son mieux pour assumer ses responsabilités », a précisé un de ses porte-parole à City A.M, un quotidien londonien.