L'équipe au-dessus de tout le reste, c'est la philosophie de vie du vainqueur de la Coupe Davis 2017. Elle a fini par devenir contagieuse. Blessée mais pressentie avant la demi-finale contre la Roumanie, à Rouen, Alizé Cornet préfère envoyer sa copine Pauline face à Bégu. La décision se prend lors d'une discussion ouverte entre les deux filles et Benneteau. « Un moment d'intelligence, de sincérité et d'honnêteté », dira ensuite le capitaine. Un tournant, sans doute. Pendant que Parmentier maintient les Bleues en vie, Garcia et Mladenovic sont dans le vestiaire, à parler tactique de double. « On savait qu'on ne pouvait pas y arriver chacune de notre côté, qu'on ne pouvait pas jouer un double décisif en se disant moi je tiens ma "diag" et toi tu te débrouilles, résumait Garcia dimanche à propos de leurs deux doubles communs. On ne pouvait y arriver qu'ensemble. Chacune a mis son ego de côté. »

Pour les aider, Benneteau n'a cessé de communiquer, valorisant au maximum chaque joueuse. « Avec Julien, ce qui m'a marquée depuis le début c'est sa franchise, son honnêteté et sa transparence, sourit Alizé Cornet. Souvent, en équipe, il y a des non-dits, des choses qu'on ne sait pas. On se fait des films, on commence à être parano. Cette année, ça a toujours été fait avec beaucoup de franchise et de communication. On comprenait ses choix parce qu'il nous expliquait. »