Serena Williams aura samedi une quatrième opportunité de rejoindre enfin Margaret Court avec un 24e titre en Grand Chelem. Elle court après depuis son sacre à l'Open d'Australie 2017. Ses trois finales de suite perdues, à Wimbledon (2018 et 2019) et ici-même l'an passé, après une incroyable polémique avec l'arbitre, n'ont pas découragé l'Américaine, qui fêtera ses trente-huit printemps dans deux semaines.
Jeudi en demi-finales, Williams a surclassé Elina Svitolina (6-3, 6-1, en 1h10). L'Ukrainienne n'avait pas perdu le moindre set depuis le début de la quinzaine. Elle n'a cette fois existé que dix-sept minutes, le temps pour son adversaire de sauver trois balles de break d'entrée puis de chiper son engagement à sa troisième occasion. Après ces deux jeux très accrochés, la 8e mondiale a déroulé : vingt-quatre minutes plus tard seulement, elle empochait la première manche.
Meilleure sur les longs rallyes
Malgré les encouragements de son compagnon Gaël Monfils, présent en tribunes, Svitolina est restée sans solution face à la puissance de Williams qui a inscrit treize points de suite à partir de 1-1, 40A dans le deuxième set pour se détacher à 5-1. Stat effrayante pour la 5e mondiale : il y a eu 13 rallyes de 9 échanges ou plus, le terrain de jeu de l'Ukrainienne, Williams en a remportés 10.
L'affaire était entendue : un dernier revers gagnant (34 coups gagnants au total) et la voilà en finale de Grand Chelem pour la 33e fois de sa carrière (en 73 tentatives !), la 10e à New York où elle visera samedi un 7e titre. Ce sera face à la Canadienne Bianca Andreescu, qui a pris le meilleur sur la Suissesse Belinda Bencic (7-6 [3], 7-5).
« Les premiers jeux ont été très longs. Je sais comment elle peut jouer, c'est une grande joueuse. Je voulais commencer fort », expliquait Serena Williams qui égale Chris Evert avec 101 victoires à New York. « Je ne pense pas à tous ces chiffres », souriait-elle, avant de revenir sur un coup auquel elle n'avait pas habitué ses fans : un service-volée (gagnant) : « Ne vous attendez pas à ce que je le refasse ! »