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Tournoi de Dubaï : Elena Rybakina, la Kazakhe qui casse la baraque

Elena Rybakina lors de son deuxième tour à Dubaï. (Rob Prange/Presse Sports)
Elena Rybakina lors de son deuxième tour à Dubaï. (Rob Prange/Presse Sports)

À 20 ans, Elena Rybakina réalise un début de saison tonitruant. Jeudi, elle a enregistré sa dix-huitième victoire de l'année et battu sa première top 5, Karolina Pliskova, pour atteindre les demi-finales à Dubaï.

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Elle ferait passer Björn Borg pour un volcan en éruption. Elena Rybakina ne bouge pas une oreille. Quand, jeudi, elle a battu 7-6 (1), 6-3 la première top 5 de sa carrière, Karolina Pliskova (3e mondiale), elle est restée impassible. Aucune manifestation de joie, aucun signe de frustration, la Kazakhe joue. Le verbe est peut-être mal assorti à cette jeune femme surpuissante de 1,84m qui ne montre rien. Elle frappe (très fort), envoie des aces et n'a peur de rien. « Je n'ai pas vraiment pensé si elle était numéro 2, 3... ça m'est égal, avoue-t-elle. J'essaie toujours de faire de mon mieux et je veux, bien sûr, gagner tous les matches. »

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Peu importe le classement et les conditions. Engagée en finale, dimanche dernier (défaite contre Kiki Bertens), à Saint-Pétersbourg en indoor, elle a dépassé sa fatigue et le passage intérieur-extérieur, froid-chaud sans se poser trop de questions.

À 20 ans, elle pourrait s'enflammer en regardant son début de saison tonitruant (dix-huit victoires pour seulement trois défaites, deux finales à Shenzhen et Saint-Pétersbourg, un titre à Hobart), mais elle reste dans sa bulle. Quand on s'étonne de son calme, elle répond simplement avec un gentil sourire : « Je suis toujours calme ».

Quand on la questionne sur son explosion en 2020, elle évoque ses six semaines de préparation à l'intersaison, trois à Rome et trois à Brastilava, avec son coach depuis un an, Stefano Vukov, et un physique plus affûté. Quand on lui a demandé son secret pour gagner autant de matches serrés après sa victoire en trois sets contre Sofia Kenin, au premier tour, elle a simplement évoqué « beaucoup de travail tactique avant les matches. Par exemple, en finale à Saint-Pétersbourg, je n'ai pas suivi la tactique du tout. Là, je ne sentais pas très bien la balle mais j'ai suivi la tactique à 90 %. C'est pourquoi j'ai gagné. »

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« Tout est nouveau pour moi »

Simple comme sa faculté à ne jamais s'affoler, à balancer des aces (11 contre la Tchèque jeudi) et à sauver des balles de break (9 sur 10x). Avec la confiance accumulée, tout rentre et son jeu à risque devient un poison pour toutes ses adversaires. Élue révélation WTA en fin de saison, elle défonce toutes les portes.

L'an dernier à la même époque, elle pointait au 192e rang mondial et écumait les « Futures ». Aujourd'hui, elle est 19e et enfile les victoires avec une forme d'insouciance (inconscience) étonnante. « Tout est nouveau pour moi, sourit-elle. Je prends match par match. Je n'ai rien à perdre même si c'est difficile de venir de l'indoor. Je suis fatiguée physiquement mais je me concentre sur chaque match. » Prochain défi : Petra Martic, vendredi. « Poker face » est prête.

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publié le 20 février 2020 à 20h41 mis à jour le 21 février 2020 à 18h09
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