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Open d'Australie : Serena Williams éliminée au troisième tour par Wang Qiang

Énorme sensation à Melbourne où l'Américaine Serena Williams a été battue dès le troisième tour de l'Open d'Australie, vendredi, par la Chinoise Wang Qiang (6-4, 6-7 [2], 7-5).

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Elle a joué sur un fil tout au long du match, mais elle a fini par tomber. Battue en trois manches par la Chinoise Wang Qiang (6-4, 6-7 [2], 7-5), Serena Williams est donc sortie dès la première semaine, au troisième tour de l'Open d'Australie. La sensation est grande. La chute est retentissante pour l'ex-n°1 mondiale et grande prêtresse du tennis féminin, qui repousse donc, encore une fois, ses rêves de 24e sacre en Grand Chelem, un nombre pour l'histoire qui semble maudit, un titre qui la fuit depuis Melbourne 2017, date de son dernier Majeur. Elle n'égalera donc pas Margaret Court. Pas cette fois en tout cas.

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Il lui faudra sans doute un peu de temps pour s'en relever. Mais à 38 ans, l'Américaine n'en a plus tant que cela. Cette année, elle semblait enfin totalement disposée. La joueuse avait rejoint la mère de famille dans l'ordre des priorités. Mais vendredi, Serena Williams a manqué de contrôle face à une Chinoise agressive, souvent à bon escient, qui aurait même pu l'emporter en deux sets si le poids de l'enjeu et l'incroyable mental de compétitrice de la 9e joueuse mondiale n'avaient pas finalement relancé les dés.

À un set en sa faveur, balle de 5-2 dans la deuxième manche, mais encore à 5-4, service pour le match à suivre, Wang Qiang a eu la protégée de Patrick Mouratoglou dans le viseur, mais le bras s'est tendu, Williams a sorti deux, trois coups admirables sous la pression et après le gain du jeu décisif, on pensait fort que la Chinoise allait se faire dépecer.

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56 fautes directes pour Serena Williams

Mais Qianq, 29e mondiale et quart-de-finaliste en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière au dernier US Open, a eu du cran. Beaucoup de cran. D'autant qu'à New York, c'est cette même Serena Williams qui lui avait infligé une véritable correction (6-1, 6-0) en quarante-quatre minutes ! Mais vendredi, elle ne portait plus les stigmates de la gifle. Dans l'ultime manche, elle a continué à donner du rythme derrière son service, obligeant Williams à couvrir son terrain, tout en jouant en contrôle, ne lâchant que vingt fautes directes sur le match.

Tout l'inverse de l'Américaine, puncheuse féroce mais trop dispendieuse (43 coups gagnants pour 56 fautes directes). Plus fraîche physiquement, au-delà des deux heures de jeu, la joueuse entraînée par le Français Thomas Drouet remportait alors ses mises en jeu relativement facilement, quand Serena Williams devait, elle, souvent batailler et s'en remettre à une première balle providentielle. Jusqu'à ce douzième jeu, à 5-6, où la septuple vainqueure de l'Open d'Australie tirait un dernier revers dans le filet.

Comme un symbole, la chute de Serena Williams survenait quelques minutes après celle de Caroline Wozniacki, elle aussi ex-n°1 mondiale, battue par Ons Jabeur (7-5, 3-6, 7-5) - qui affrontera Wang Qiang en huitièmes de finale - pour le dernier match de sa carrière. Vendredi, Melbourne perdait coup sur coup deux anciennes reines. Mais pour l'Américaine, cette défaite faisait assurément beaucoup plus mal.

publié le 24 janvier 2020 à 05h33 mis à jour le 24 janvier 2020 à 18h56
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