Une attaque de revers qui sort de quelques centimètres pour empocher le premier set à sept points à six, un break dans la cinquième manche pour mener 4-3 après avoir recollé à deux sets partout face à Filip Krajinovic... Quentin Halys a de quoi sortir frustré de son grand combat de près de quatre heures (3h54), interrompu par la pluie à 6-6 (3-3) la veille par la pluie, contre le Serbe.
« Je n'ai pas énormément de regrets. C'est un très bon match aujourd'hui (mardi). Ça ne se joue à rien, j'ai gagné un point de plus que lui (185 à 184). Il n'y a pas à se miner, il va falloir enchaîner, souligne le Francilien. J'avais envie, j'y ai toujours cru parce que je me sentais un peu meilleur que lui-même à deux sets à zéro. À la fin, il gagne. Je vais être un frustré demain mais je vais vite repartir à l'entraînement parce que le niveau de jeu est bon. »
Battu 7-6 [7], 7-6 [1], 3-6, 4-6, 7-5, le Français, issu des qualifications, n'est pas passé loin de sa troisième victoire en Grand Chelem. Malgré un bon niveau de jeu, il a craqué sur la fin et laisse ainsi au protégé de Tipsarevic le droit d'affronter Roger Federer, mercredi soir.
« Dès que je passe devant, on sent que je panique un peu comme si ce n'était pas vraiment normal. Il me manque des victoires pour que cette sensation d'être devant soit assez normale »
Lucide, le Français a mis en avant son manque de confiance : « Il y a beaucoup de matches de gagnés de son côté et pas du mieux. Aujourd'hui (mardi), c'est la première fois où je sors d'un match de cinq sets en me sentant très bien physiquement. C'est un point positif. Ça faisait très longtemps que je n'avais pas fait un match sans aucun trou d'air. Du troisième au cinquième, c'est moi qui fais le jeu. Ça me rassure énormément malgré la défaite et ça va me servir de point d'appui pour le reste de la saison. Ce qui me manque, c'est juste de me faire confiance », note-t-il.
« Dès que je passe devant, on sent que je panique un peu comme si ce n'était pas vraiment normal. Avec les victoires, c'était un peu mieux mais je n'ai pas tout le temps bien géré. Il me manque des victoires pour que cette sensation d'être devant soit assez normale. Je suis sur le bon chemin en jouant comme ça. » Inscrit au Challenger de Quimper la semaine prochaine, il hésitait à s'y rendre mais il devrait s'aligner aux qualifications de Montpellier et Marseille.