« Ça me paraît logique que mon dernier match soit un marathon de trois sets et que je termine par une faute directe en coup droit. » Entre deux larmes, Caroline Wozniacki a conclu sa carrière par une petite touche d'humour. La Danoise de 29 ans s'est inclinée en trois manches contre la Tunisienne Ons Jabeur (7-5, 3-6, 7-5), vendredi au troisième tour de l'Open d'Australie, son dernier tournoi professionnel. Jabeur retrouvera Wang Qiang, tombeuse de Serena Williams, pour une place en quarts de finale.
Menée d'un set, puis 3-0 dans la manche décisive, Wozniacki s'est comme toujours accrochée. Elle a fini par céder, non sans combattre, le maître-mot de sa carrière qui l'a vue devenir n°1 mondiale à 20 ans et, après de nombreux échecs qui lui ont valu beaucoup de critiques, remporter son seul titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie en 2018 au terme, évidemment, d'un match en trois sets contre Simona Halep (7-6 [2], 3-6, 6-4).
Une « grande combattante » pour ses collègues du circuit
La suite sera plus délicate. Souffrant d'une polyarthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire qui s'attaque aux articulations, diagnostiquée fin 2018, Wozniacki, qui a avoué ne plus pouvoir sortir de son lit certains matins à cause de la douleur, n'a jamais retrouvé son meilleur niveau.
Après la partie, une petite cérémonie a été organisée pour l'honorer. Devant ses parents, son mari David Lee et son frère, Wozniacki a laissé échapper quelques larmes. Une vidéo a été diffusée sur les écrans géants. Ses collègues du circuit la décrivaient en quelques mots. « Great fighter » ont été les plus utilisés. Grande combattante. « Une énorme compétitrice », selon la n°1 mondiale Ashleigh Barty. « Elle ne rate pas une balle », dit Maria Sakkari. « Elle ramène toutes les balles », confirme Sloane Stephens. « Elle adore les bonbons, on parle beaucoup de sucre », sourit Madison Keys. « Toujours un grand sourire sur le visage », conclut Sam Stosur.