Marat Safin, même retraité, reste une personnalité à part dans le monde du tennis. Interrogé lors d'un live par We Are Tennis, le Russe est revenu sur ses débuts à Roland-Garros en 1998, où il a affronté coup sur coup Andre Agassi (premier tour, 5-7, 7-5, 6-2, 3-6, 6-2) et Gustavo Kuerten (2e tour, 3-6, 7-6, 3-6, 6-1, 6-4) pour deux victoires en cinq sets. La terre battue de Roland-Garros aurait dû être le terrain de ses plus grands exploits, mais il n'y atteindra que les demi-finales en 2002 face à Juan Carlos Ferrero.
Interrogé sur ces défaillances sur l'ocre parisien, Safin n'élude pas la question. « J'étais trop bête. J'ai balancé ma demi-finale contre Ferrero (défaite 6-3, 6-2, 6-4). J'aurais pu jouer Costa en finale. Mais il s'est passé quelque chose dans le premier set face à Ferrero et c'était fini pour moi. »
Safin revient également sur l'édition 2004 où il n'a pas pu disposer de tous ses moyens face à David Nalbandian en huitièmes de finale (défaite en quatre sets), handicapé par de nombreuses ampoules à la main droite. « C'était cadeau pour lui. D'ailleurs il ne m'a jamais invité à dîner. Ces joueurs de tennis sont tellement radins. » Et d'évoquer, sur le sujet, le cas Fabrice Santoro. « C'est le plus avide du circuit. Il m'a battu neuf fois. Il ne m'a jamais invité, ni même remercié. J'ai une liste des joueurs qui devraient m'inviter car je leur ai fait gagner tellement d'argent. »