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Alexander Bublik après sa qualification pour les demi-finales à Marseille : « J'ai commencé à être professionnel en 2018 »

Alexander Bublik a livré une conférence de presse assez lunaire. (Joaquin Corchero Arcos/Presse Sports)
Alexander Bublik a livré une conférence de presse assez lunaire. (Joaquin Corchero Arcos/Presse Sports)

Depuis celle qu'il a donnée à L'Équipe en début de semaine, les interviews du turbulent Alexander Bublik sont très prisées. Sa conférence de presse après sa victoire vendredi face à Denis Shapovalov, pour une place en demi-finales (7-5, 4-6, 6-3), n'était pas mal non plus avec un brin d'impertinence, un zeste de mauvaise foi, et quelques confessions...

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« De quoi êtes-vous le plus content aujourd'hui ?
Je suis content d'être pour la première fois de l'année en demi-finales. J'ai eu un peu de chance. Il fallait que je le breake au bon moment, je l'ai fait.

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Êtes-vous au moins content de votre deuxième balle ? Vous avez quelques fois servi à plus de 210 km/h. Ça a marché...
Vous avez répondu à la question. Ça a marché. Je suis content.

Vous le faites souvent à cette fréquence-là ?
Oui, quand je le sens je le fais.

Y a-t-il une connexion kazakhe avec Marseille ? Mikhail Kukushkin était en finale l'an dernier (contre Stefanos Tsitsipas)...
Si je vais en finale, probablement.

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Vous avez dit dans une interview (dans L'Équipe) que vous jouiez pour l'argent. Mais on dirait bien que vous aimez le tennis...
Je l'ai dit : j'adore taper dans la balle. Mais je ne le ferais pas s'il n'y avait pas d'argent à gagner. Comme vous, vous ne feriez jamais votre job si vous ne gagniez pas d'argent, parce qu'il n'y aurait pas de pain sur votre table. C'est aussi simple que ça. Mais quand vous avez ce genou (il montre son articulation sous une poche de glace), ou quand quelque chose se passe dans votre vie privée et qu'il faut aller sur le terrain et que vous perdez, et que vous recevez des messages de merde sur les réseaux sociaux, quand vous avez les journalistes qui vous posent tellement de questions stupides, oui, je déteste cette partie du boulot.

Les journalistes posent tant de questions stupides que ça ?
Oui, tout le temps ou presque. Ici, ce n'est que ma deuxième conférence de presse, ça va. Vous posez des questions simples : ''Vous jouez pour l'argent, ou pas ?''

« Ça m'a emmerdé de voir que certains étaient à un niveau auquel je pouvais prétendre aussi »

Quand est-ce que vous avez commencé à servir à la cuillère ?
Quand j'étais très jeune. Mais ce ne passait pas à la télé.

Est-ce vrai de dire que vous semblez inspiré par certaines choses de Nick Kyrgios ?
Il fait parfois des choses un peu folles, mais au final il a réussi à être dans le top 20. Oui, je le regarde, on est bons amis. Nos jeux se ressemblent, mais rien de plus que ça.

Gilles Simon a dit qu'il vous appréciait beaucoup. Vous l'appréciez aussi ?
Oui. J'adore aussi le regarder jouer. J'aimerais avoir sa patience dans le jeu. Il me donne des conseils. Il est comme mon père ! Il essaie d'aider. C'est gentil.

Quand vous avez commencé à jouer au tennis, c'était naturel pour vous ?
Au début, j'avais tellement de talent que je gagnais facilement, sans rien faire. J'étais top 20 chez les juniors sans m'entraîner. Je savais que j'allais y arriver. Mais ça m'a coûté. À 22 ans, je n'ai toujours pas été dans le top 30 parce que je n'ai pas assez travaillé. Voilà une différence avec Stefanos (Tsitsipas), par exemple, qui est déjà dans le top 20. Lui a été pro dès le premier jour. Moi j'ai commencé à être professionnel au milieu de l'année 2018. J'ai réalisé que je voulais y arriver, pour gagner de l'argent probablement (sourires). L'ego a pris sa part aussi. Ça m'a emmerdé de voir que certains étaient à un niveau auquel je pouvais prétendre aussi. Et au final, oui, j'aime jouer, j'aime être dans un grand stade, j'aime gagner des matches.

Vous pouvez gagner un titre en Grand Chelem ?
Là, non. Peut-être dans le futur. Si les cartes sont bonnes... J'aime le poker. Trois forfaits, un abandon, deux bons matches et je gagne Wimbledon ! »

publié le 21 février 2020 à 20h07 mis à jour le 21 février 2020 à 20h13
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